De super bénéfices financiers annoncés par Renault
Carlos Ghosn, le président de Renault, a indiqué le 9 décembre que le groupe ( c’est-à-dire Renault + Dacia+ Samsung) prévoyait de vendre au plan mondial près de 2,6 millions de voitures sur l’année, contre 2,3 millions en 2009, alors que précédent record avec 2,5 millions de voitures date de 2005.
Renault prévoit un bénéfice net pour le groupe mondialisé de 3,3 milliards d’euros en 2010. C’est en tout cas l’information fournie par Renault au Figaro et reprise dans le reste de la presse. Ce serait l’un des bénéfices les plus importants de ces dix dernières années.
Sur cette somme, plus de la moitié, deux milliards d’euros, provient d’une opération strictement financière, à savoir la vente par Renault de 15% de sa participation dans le capital du fabricant de poids lourds Volvo. Le 1,3 milliard restant provient en grande majorité de la contribution des entreprises dans lesquelles Renault détient des participations (le russe AutoVAZ, le japonais Nissan, et le suédois Volvo Trucks),
Décidément, Carlos Ghosn est d'abord un « bon » spéculateur financier et montre une nouvelle fois qu’au temps de la mondialisation capitaliste, richesse industrielle et richesse financière sont indissolublement liées.
Ces bénéfices vont d’abord servir à alimenter la pompe à finances du groupe Renault : payer des dividendes aux actionnaires, financer les revenus exorbitants des dirigeants, et se lancer dans de nouvelles opérations spéculatives. Ce même jour, il est aussit annoncé la prise de participation majoritaire par Renault et Nissan du russe Autovaz.
L’annonce anticipée du bénéfice de Renault est à destination des actionnaires. Mais c’est une information dont il faut se souvenir. De l’argent, Renault en dispose. Satisfaire les revendications des salariés serait possible. Au sens strict du terme, la mobilisation tous ensemble peut payer !