Fiat est forcé de réintégrer des travailleurs licenciés
Un tribunal du travail italien ordonne à FIAT de réintégrer des travailleurs licenciés et condamne l'attitude antisyndicale de l'entreprise
Le juge du tribunal du travail de Melfi a ordonné le 11 août à FIAT de réintégrer les délégués du syndicat FIOM Antonio Lamorte, Giovanni Barozzino et un membre de ce syndicat Marco Pignatelli, qui avaient été licenciés le 14 juillet sous prétexte de sabotage du travail au cours de la grève menée dans l'usine contre l'intensification du travail imposée par la direction. Les travailleurs doivent retrouver leur poste le 23 août.
L'entreprise accusait les travailleurs d'avoir bloqué une plate-forme automatisée de livraison de pièces détachées destinées à d'autres travailleurs qui ne participaient pas à la grève, et d'entraver de cette façon le processus de production.
Contrairement à la décision de l'entreprise, le juge a conclu à l'innocence des travailleurs. Il a également condamné l'entreprise pour son attitude antisyndicale et pour infraction à la législation nationale dans le but d'affaiblir le syndicat en licenciant ses militants.
Le syndicat italien FIOM affilié à la Fédération internationale des organisations de travailleurs de la métallurgie (FIOM) a organisé une série d'actions en faveur de ces travailleurs et d'autres travailleurs licenciés à Melfi et Pomigliano. Tous les affiliés de la FIOM en Italie ont répondu positivement à l'annonce de la réintégration.
FIAT a contesté la décision du tribunal de Melfi et annoncé que l'entreprise fera appel.
Voir le site de la Fédération Internationale de la métallurgie