Flambée des prix : imposons celle des salaires !

Les chiffres que vient de publier l’INSEE fin février attestent des fortes hausse de prix sur l’année écoulée : les prix des produits manufacturés ont augmenté de 5,4 % en 2010, ceux des denrées alimentaires de 3,9 %, 11 % pour les légumes frais, 12,6 % pour la volaille, les producteurs répercutant l'augmentation du prix de l’alimentation résultant de la spéculation des gros fournisseurs… Ajoutez à ça la flambée actuelle du prix de l’essence.

Et ça va continuer : avec la spéculation sur le pétrole, les industriels, les transporteurs, les sociétés de l'agroalimentaire entendent, comme chaque fois, répercuter ça sur les prix qu’il nous font payer. Ces messieurs sont libres de fixer leurs prix. Pourquoi les hausses de loyer, les prix à la consommation ne sont-elles pas répercutées sur nos salaires ?

En cette saison de NAO dans toutes les entreprises c’est le même mécontentement. Même si ce n’est pas encore l’explosion de colère généralisée, qui pourrait enfin faire flamber le prix de notre force de travail, la multiplication des coups de colère la prépare. C’est la voie à suivre.

Vendredi 4 mars 2011, à Renault Lardy, on a été encore nombreux au débrayage, et à défiler dans le centre pour faire entendre nos revendications. Puisqu’ils sont sourds, il faut remettre ça.

Audi vient d’annoncer le versement d’une prime moyenne de 6 500 € à ses 42 000 salariés allemands, soit 276 millions d’euros au total. C’est ce que couterait par an une augmentation de 300 € net par mois pour les 36 000 salariés de Renault sas, cotisations salariales et patronales incluses. Renault tenait tant à mettre les salariés français au niveau des salariés allemands. C’est le moment.