Fonderies du Poitou : l'indispensable élargissement

Publié le par Tout est à Nous Robert Pelletier 1er octobre 2011

Près d’un mois que les salariés de la Fonderie du Poitou sont en grève contre la baisse de leur salaire de 25 %. Un mois de manifestations dans la région, devant le siège de Clichy, de Renault (principal donneur d’ordre), au Futuroscope, etc. Un mois de rendez-vous avec les représentants institutionnels (département, région, Premier ministre) et politiques de tous bords. Un mois de rencontres avec les salariés des entreprises de la région, des fonderies, de la branche automobile.

Malgré ce déploiement militant, la direction maintient son plan d’austérité tout en expliquant clairement qu’en cas de refus, elle tenterait d’imposer un plan de licenciement. Elle tente de contourner la grève en augmentant la production sur le site de Châteauroux. Pendant ce temps, l’État se contente de mobiliser gendarmes et flics pour intimider les grévistes. De leur côté, les donneurs d’ordre comme Renault ou les responsables politiques se déclarent incompétents et impuissants.

Pour les travailleurs de la Fonderie, la seule issue reste bien leur capacité de mobilisation mais surtout le soutien des autres salariés et, pourquoi pas, un élargissement du front de lutte. En effet, la volonté de la direction de réduire les salaires pourrait bien donner des idées à d’autres patrons, comme on l’avait vu au moment où se sont multipliées les attaques contre les 35 heures. Quant aux menaces de fermeture de sites et aux licenciements, la branche automobile, si elle n’est malheureusement pas la seule, est en première ligne : plusieurs milliers d’emplois supprimés chez PSA en préparation d’attaques plus importantes, chômage technique chez Renault et menaces immédiates dans le tout le réseau de la sous-traitance (Gefco, Faurecia, etc.). Face à cette attaque globale, il faut une réponse globale.

L’intersyndicale de la Fonderie du Poitou appelle l’ensemble de la filière automobile à une manifestation jeudi 29 septembre à Châteauroux. Ce rassemblement ne devrait pas être seulement l’occasion de manifester soutien et solidarité aux travailleurs de la Fonderie, mais aussi de décider d’une mobilisation, d’une grève de l’ensemble de la filière contre les fermetures de site, les licenciements, pour la défense des salaires et des conditions de travail.


Robert Pelleteir

 

 

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