General Motors à Strasbourg : le chantage contre les travailleurs
Trois des quatre syndicats de l'usine General Motors de Strasbourg dont la CFDT, majoritaire, ont donné leur accord jeudi au projet de reprise présenté par le constructeur automobile américain. Les syndicats doivent signer formellement l'accord vendredi, date butoir fixée par le groupe américain.
Le texte de l'accord présenté jeudi au comité d'entreprise prévoit un gel des salaires pendant deux ans, un renoncement à l'intéressement durant trois années et la suppression de six des seize jours de RTT. L’annualisation du temps de travail que la direction avait introduite après coup a finalement été retiré. Il reste bien sûr toutes les autres attaques imposées sous chantage.
Le secrétaire de la CGT, Roland Robert, continue pour sa part de qualifier le texte de "grosse arnaque." "Il reste toujours des points d'ombre dont les salariés se rendront compte l'année prochaine", a-t-il dit à Reuters. Selon lui, rien n'empêcherait General Motors, qui aura racheté son usine pour un euro symbolique, de la revendre d'ici quelques années, sans être lié par l'accord.
La direction de GM se réserve encore d’autres possibilités d’arnaque.,car des fuites savamment orchestrées laissent entendre que le siège de Détroit de GM poserait encore une nouvelle condition, la signature par tous les syndicats, donc y compris la CGT.
Jusqu’où ira la direction de General Motors ? A suivre