Le prix du retour en bourse de General Motors : 35 000 suppressions d'emplois et 13 usines fermées
General Motors fait sa rentrée en bourse aux Etats-Unis ce 17 novembre 2010. Il a obtenu 20,1 milliards de dollars en fixant le cours de son action à 33 dollars. GM vaut à nouveau la peine d’y placer de l’argent capitaliste pour en gagner encore plus avec les profits escomptés.
Il y a moins de deux ans, General Motors affichait une perte de 30 milliards de dollars par an et était mis sous la protection de la loi sur les faillites. Le gouvernement américain avait apporté des aides approchant 50 milliards de dollars, et avait pris une participation majoritaire (61%) dans le capital de General Motors.
Le prix du retour à la rentabilité financière de General Motors a été intégralement payé par les travailleurs.
Pendant cette période, il y eut 35 000 suppressions d’emplois, 13 usines sur 47 fermées, trois marques disparues, et plusieurs milliers d’emplois en moins dans les réseaux de vente. Les transformations juridiques de GM ont entraîné la résiliation des anciennes conventions collectives avec des pertes de ressources pouvant aller jusqu’à la moitié des anciens salaires et prestations. Niveau des retraites et ouverture sociales ont également été attaqués.
Ce qui vient de se passer aux Etats-Unis sert d’exemple et de modèle pour l’Europe Occidentale. C’est la remise en cause des engagements signés entre patronat et syndicats qui est à l’ordre du jour.
Le même General Motors a voulu imposer par un référendum chantage à Strasbourg la baisse des coûts salariaux. Le patron de Fiat, en même temps patron de Chrysler appelé à suivre GM dans le retour en bourse, veut liquider les anciennes conventions collectives en vigueur dans les usines italiennes.
Le "succès" de l'opération boursière de Genral Motors montre que l'industrie auomobile, y compris dans les anciens pays capitalistes développés comme les Etats-Unis ou l'Europe Occidentale, est estimée encore capable de "produire" des profits.
Voir aussi l'article du groupe nord américain " The Spark" sur le site de Lutte Ouvrière