Goodyear : suspension du plan social confirmé

Publié le par Selon Courrier Picard 28 janvier 20010

La cour d'appel de Versailles a confirmé, mercredi 27 janvier 2010, le gel du plan de 820 suppressions de postes, en le subordonnant à la consultation du comité central européen.


La direction est déboutée de ses demandes ! Notre mobilisation est exemplaire. Elle prouve de nouveau que les salariés peuvent gagner contre une multinationale. » La nouvelle est tombée hier en début d'après-midi. Après quasi trois ans de bras de fer avec la direction, « la lutte contre le projet de fermeture du site vient de connaître un nouveau succès ! »


La cour d'appel de Versailles a confirmé hier « la suspension de la mise en œuvre du projet de restructuration » du site d'Amiens. Cette décision fait suite à un premier jugement rendu le 28 août par le tribunal de Nanterre.


Ce dernier avait mis un coup de frein au projet d'arrêt de l'activité « tourisme » dans l'usine voulu par le groupe, avec 817 suppressions de postes à la clef, au motif d'un manque d'information sur l'avenir du secteur « agraire » du site (573 salariés). Secteur dont on sait qu'il intéresse le repreneur américain Titan.


Dans son arrêt d'hier, la cour d'appel subordonne la « restructuration » de l'usine picarde à la convocation du comité central d'entreprise européen (GEICF), afin que celui soit informé par Goodyear de ses intentions concernant Amiens notamment. « Le groupe apportera des précisions complémentaires dans les meilleurs délais », s'est engagé dès hier la direction, qui doit en principe réunir son « forum européen » début mai.


Mais la direction de Goodyear , malgré cette décision de justice confirmée, va quand même essayer d'avancer dans ses projets.  Ainsi, analyse-t-elle, la cour d'appel ne lui interdit pas de relancer des discussions au plan national. « Nous [RC]allons poursuivre les procédures d'information-consultation sur les raisons économiques du projet d'arrêt du "tourisme" dans l'usine d'Amiens, et démarrer à court terme celle sur le Plan de sauvegarde de l'emploi (plan social). »

 

De son côté, la CGT et son avocat estiment que la cour d'appel est allée plus loin en sa faveur que le tribunal de Nanterre. Son analyse est donc simple. Soit la direction « réussit à nous convaincre » qu'un avenir industriel est possible à partir d'un développement de l'agraire (avec Titan). « Soit elle vient avec un autre projet », résume Me Fiodor Rilov.


« La solution la plus adaptée serait un changement radical de la stratégie de la direction. À savoir un investissement massif dans l'usine, avec un plan de départs pour les seniors et les volontaires », le dit autrement le syndicat SUD-Chimie


 Fort du résultat du jour, Mickaël Wamen, le délégué CGT de Goodyear, l'a répété en tout cas : « Nos emplois ne doivent pas être sacrifiés sur l'autel du profit des actionnaires. » Et l'a annoncé dans la foulée : « Nous empêcherons la direction de revenir à la charge, en lançant dans les jours qui viennent de nouvelles actions judiciaires, pour cette fois, faire annuler l'ensemble du plan social au niveau français du groupe. »

 

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