Grève pour les salaires à l'usine Bosch de Rodez le jeudi 4 décembre

Publié le par Correspondant 4 décembre

Mise à jour Vendredi 5 décembre

La grève a cessé par un vote à mains levée en assemblé générale après de nouvelles propsitions de la direction : 1,9% d'augmentation générale des salaires pour les non cadres, une prime de 600 euros pour tous et l'embauche de quelques intérimaires

"C'est un résultat décevant", a estimé le syndicat  CGT de l'usine , jugeant que les salariés avaient voté la reprise du travail "avec une grande frustration". La CGT  et Sud  favorables initialement au maintien de la grève ont accepté l'arrêt après le départ de la   CFDT et de la  CFE-CGC de l'intersyndicale

Info mise en ligne le jeudi 4 décembre

« Plus aucun camion ne rentre ni ne sort » : l'usine Bosch de Rodez dans l'Aveyron est bloquée ce jeudi 4 décembre par la grève majoritaire du personnel à l'appel des syndicats  SUD, CGT et CGC. Des débrayages avaient commencé dès le mercredi 3 décembre suite à la proposition de la direction de l'usine d'une augmentation des salaires de 1,3 %. La modération salariale que  Bosch veut continuer d'imposer ne passe pas.

L'usine Bosch d'Onet le Chateau près de Rodez emploie 1800 salariés dont 300 intérimaires. Le syndicat SUD y est majoritaire avec 39 % des voix devant la CGT, 32 % des voix. Un accord « d'amélioration de la performance industrielle » avait été signé le 25 avril 2013  avec tous les syndicats de l'usine. Hollande s'était même déplacé le 29 mai 2013 dans l'usine à l'occasion

Depuis l'usine tourne à plein avec un chiffre d'affaires qui a rattrapé en 2014 le niveau d'avant crise en 2007, à savoir 246 millions d'euros, ce qui n'est pas le cas de beaucoup d'autres usines de l'automobile en France. Retour à une pleine activité mais avec 10 % d'effectifs en moins en comptant les intérimaires. Et poursuite de la modération salariale !

Les propositions de la direction apparaissent d'autant plus scandaleuses que l'usine est en « plein boom de production » et que Bosch a touché 5,5 millions d'euros avec le CICE dont 2,8 pour le seul site de Rodez. Et l'usine se réfugie derrière la direction du groupe Bosch en France dont le siège est à Saint Ouen. Sans nouvelle réponse aux revendications, la grève continue.

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