Hommage à Carlos Abrantes
Hommage à Carlos Abrantes, notre camarade disparu Avant hier, mercredi 1er janvier 2014, Carlos Abrantes est décédé brutalement d'une crise cardiaque, à l'âge de 46 ans. Par ce communiqué, nous tenons à exprimer largement notre tristesse et ainsi à lui rendre hommage. |
Carlos n'était pas seulement un pote de boulot et un syndicaliste. Il était un camarade de lutte, un militant ouvrier, un combattant de son camp social. Carlos était un des pilliers de notre équipe syndicale, un des animateurs principaux de la mobilisation chez Ford pour la sauvegarde du site et des emplois. Nous avons mené ensemble la longue bataille contre la fermeture du site. De 2007 à 2012, nous avions organisé avec lui les très nombreuses actions, manifestations, grèves, blocages d'usine, envahissements du stand Ford au Mondial de l'auto ...
Carlos s'est battu et n'a jamais rien lâché même si comme la plupart d'entre nous, il y a eu des hauts et des bas, des moments difficiles, de désespoir ou de fatigue. Mais avec lui, ensembles, nous avons lutté de manière déterminée. Carlos était de ceux qui donnait la pêche, qui donnait envie de résister, de relever la tête. Carlos était de ceux qui croyait au collectif, à la dignité ouvrière, à la solidarité des salariés et des petites gens. Combien de voyages a t'on fait ensemble pour aller soutenir les Conti, les Goodyear, les GM, les Molex, les Philips, les Licenci''elles et bien d'autres encore.
Nous sommes bouleversés par sa disparition. En le disant haut et fort, nous souhaitons rendre l'hommage qu'il mérite, celui qu'on doit rendre à tous ces gens d'en bas, à tous ceux qui essaient de résister à l'exploitation et à l'injustice, à tous ceux qui défendent la dignité ouvrière.
Carlos avait quitté l'usine Ford il y a un an, il voulait partir ailleurs, respirer autre chose, il voulait tenter une nouvelle vie. Nous avions souffert de son départ. Il nous manquait depuis et il nous manque évidemment encore plus aujourd'hui.
Carlos, c'était un pote, un camarade, un chouette bonhomme. Quelqu'un du camp "d'en bas" comme il y en a beaucoup et qui mérite d'être connu et reconnu.
Nous continuerons la lutte pour la défense des emplois avec quelque part dans nos têtes le souvenir de Carlos.
Les militants du syndicat Cgt-Ford,
à Blanquefort, le 2 janvier 2014