Honeywell Condé sur Noireau : on ne lâche rien

Publié le par NPA Calvados 16 novembre 2011

Article publié sur le site du NPA Calvados

Le groupe Honeywell maintient son projet de fermeture de l’établissement de Condé-sur-Noireau. Les élus arrêtent les discussions avec les représentants d’Honeywell. La mobilisation autour des travailleurs en lutte pour le maintien du site et des emplois, samedi prochain, est d’autant plus importante.

Les élus avaient affiché leur soutien aux travailleurs en lutte contre la fermeture du site. Ils misaient sur les discussions avec le groupe Honeywell pour le faire changer de stratégie. Mais, mardi, la réunion élus/syndicats/direction a abouti à un échec. Le maire de Condé-sur-Noireau parle de «mascarade» quand il évoque les discussions avec les représentants d’Honeywell. Laurent Beauvais, le président du Conseil régional PS, se demande «quelle est la force des territoires, des collectivités locales, face à la force des marchés ?» Car Honeywell ne fléchit pas : il a annoncé qu’il fermera le site en juin 2013, et il réaffirme aujourd’hui son intention de le faire, quoiqu’en pense les élus locaux, sans même attendre le 28 novembre, la date butoir qu’il avait pourtant acceptée.

Pour les salariés de l’établissement, la nouvelle est amère, mais elle ne décourage pas. «On ne lâche rien«, pouvait-on entendre aux portes de l’usine mercredi matin. La lutte continue, et la résistance ne va pas s’arrêter de si tôt. La manifestation du 19 novembre à Condé est le début d’un bras de fer.

Le NPA est aux côtés des travailleurs en lutte. Philippe Poutou sera à la manifestation, samedi prochain. Comment lutter contre une multinationale de l’automobile ? Lui en connaît un rayon ! Lui et tous ses camarades de Ford Blanquefort : parce qu’ils n’ont rien lâché, ils ont sauvé 1000 emplois.

Interdiction des licenciements

Le site ne doit pas fermer et tous les emplois doivent être maintenus. Tous les licenciements doivent être interdis. Si une loi interdisant les licenciements existait, la lutte des salariés d’Honeywell serait plus facile. C’est pour cela que le NPA se bat pour l’interdiction des licenciements.
Si Honeywell persiste dans sa volonté de fermer l’usine, les pouvoirs publics doivent réclamer la réquisition de l’entreprise, la mise sous séquestre de ses biens en France. Ils doivent permettent la continuité de l’activité, sous le contrôle des travailleurs.

Mettre sous contrôle public toute la branche automobile

Après les annonces de suppressions de postes chez PSA, il est clair que nous assistons à une restructuration d’ampleur de la branche automobile. Les constructeurs réduisent la voilure en France, anticipent une récession, tout en accroissant au fil des ans leur capacité de production en Tchéquie, en Roumanie… pour profiter d’une main d’oeuvre surexploitée pour engranger des surprofits. Les sous-traitants et les fournisseurs comme Honeywell sont invités à suivre le mouvement.

Ce n’est pas boîte par boîte que les salariés viendront à bout de la détermination du patronat de la branche. C’est en luttant tous ensemble, avec leurs organisations syndicales, pour l’interdiction des licenciements et des suppressions d’emplois chez les constructeurs comme chez les sous-traitants et les fournisseurs, pour la réduction du temps de travail pour compenser les baisses d’activité au lieu de virer des milliers d’intérimaires. Interdire les licenciements, les délocalisations, et stopper la restructuration massive qui se déroule sous nos yeux, c’est aussi, finalement, mettre sous contrôle public l’ensemble de la branche. N’acceptons plus que quelques actionnaires décident. Retirons-leur tout pouvoir de nuisance !

Samedi, dans la rue : 10h30, place de la mairie à Condé-sur-Noireau.
Pour le covoiturage, prendre contact avec les militant.e.s du NPA.

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