Manifestation à Valenciennes et production complètement arrêtée pendant une heure à Aulnay
Depuis la réforme sur les retraites, la place d'Armes de Valenciennes n'avait plus connu un tel rassemblement. Environ 1 200 personnes, ont défilé jeudi matin 7 juillet. |
Ce fut à l'appel de la CGT Métallurgie Nord Pas de Calais et de l'UD CGT du Nprd pour protester contre les plans patronaux de suppressions d'emploi et le projet de fermeture du site de Sevelnord qui produit des monosapaces pour Peugeot et Fiat
La mobilisation a été notamment forte chez les petits équipementiers. "Les salariés des PME-PMI sont très réactifs parce qu'ils savent que d'ici la fin de l'année il y a un risque très important pour le site. Entre 10 000 et 11 000 personnes pourraient être impactées",
"Il s'agit de marquer le terrain et réaffirmer notre position de fond, c'est-à-dire le maintien et le développement de l'outil et la projection d'un nouveau véhicule sur les chaînes de Sevelnord pour 2014", a indiqué Jean-Pierre Delannoy, responsable CGT Nord - Pas-de-Calais.
Des actions ont aussi eu lieu ce même jour 7 juillet à l'usine d'Aulnay elle aussi menacée par les plans de PSA. Dans l'usine d'Aulnay, qui produit actuellement la Citroën C3 et où 3 600 salariés travaillent, environ 600 salariés ont débrayé pendant une heure, de 8 h 30 à 9 h 30 L'effectif total de l'usine est de 3 600 salariés, mais le nombre grèvistes est bien sûr à rapporter à l'effectif de la seule équipe équipe du matin. "Toute l'usine a été à l'arrêt complet, tous secteurs confondus", a déclaré Jean-Pierre Mercier, délégué CGT. Les salariés de l'équipe du soir sont également appelés à cesser le travail jeudi entre 16 h 50 et 17 h 50.
: "Nous nous sommes donné rendez-vous en septembre pour exiger des garanties écrites de la part de PSA pour maintenir l'emploi jusqu'en 2016", a indiqué Jean-Pierre Mercier. Lors d'un comité paritaire stratégique, représentants syndicaux et direction se rencontreront le 19 juillet prochain pour évoquer le sort de l'usine.
"L'état d'esprit des salariés, c'est de ne pas se laisser faire, a dit Jean-Pierre Mercier. Toutes les déclarations qui se sont succédé, de [Philippe] Varin [président du directoire de PSA], [Eric] Besson, [François] Fillon, ne les ont pas rassurés car ce sont des promesses orales."