L'usine Renault-Nissan de Tanger double sa capacité de production.

Publié le par NPA Auto Critique 9 octobre 2013

Avec l'installation le 8 octobre 2013 d'une deuxième ligne de production, la capacité de l'usine passe à 340 000 véhicules par an.

Le plan de charge annoncé est suivi. Alors qu'en 2012, 50 000 véhicules étaient sortis de l'usine, un total de 100 000 véhicules est attendu pour l'année 2013. L'objectif de produire à terme 400 000 véhicules sur ce site de Tanger est maintenu. Il faut comparer : Renault a produit un total de 532 000 véhicules en France en 2012. Ainsi, ce qui sera produit à Tanger représente les les deux tiers de la production totale Renault en France 

Pour les besoins de cette nouvelle ligne 1 400 personnes ont été recrutées, portant ainsi l’effectif global de l’usine à 5 000 personnes. Renault a investi directement 400 millions d'euros. A un investissement initial de 700 millions d’euros, l’investissement sur ce site s’élèvera donc à 1,1 milliard d’euros. C'est un des plus importants projets menés par Renault ces dernières années sur un seul site industriel. Ce complexe industriel est d'emblée Renault-Nissan : il n'est désigné  que sous ce nom au  Maroc dans la presse et sur tous les panneaux de l'usine.

Cette usine est en fait une enclave du groupe Renault Nissan au Maroc.  Le site est relié par une liaison rail directe dédiée avec le port en eau profonde TangerMed d’où sont expédiés les véhicules sur un terminal lui aussi dédié à Renault. Plus de 90 % de la production est ainsi exportée principalement vers l'Europe.

Cette usine produit aujourd'hui des voitures de marque Dacia. Les modèles Sandero  y sont fabriqués. La concurrence est directe avec l'usine roumaine de Pitesti, Renault annonçant que les coûts salariaux sont deux fois plus élevés en Roumanie qu'au Maroc.

Maintenir cpûte que coûte ces bas niveaux de salaires ! On comprend mieux les barrages de l'Europe forteresse près du détroit de Gibralatar aux abords de Tanger. Les bateaux disponibles sont pour les bagnoles, pas pour les migrants. La concurrence mondialisée nous vise tous  par delà les pays et les continents.



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