La CGT Molex : aucune mesure n'a été prise pour que de tels agissements ne se reproduisent pas

Publié le par Communiqué CGT Molex et commentaire NPA. 23 février 2011

L'usine qui assure la reprise de Molex n'occupe en ce début d'année 2011 que 52 salariés dont seulement 46 anciens de Molex Villemur.  Et c'était 300 salariés qui travaillaient chez Molex en 2009. La CGT de Molex dresse ce bilan incontestable et met en cause dans le communiqué ci dessous li'mpuissance de l'état et des collectivités locales à s'opposer aux plans du patronat. Dans le cas de Molex Villemur, ce sont bien le ministre Estrosi et la région Midi Pyrénées dirigée par le PS qui étaient aux postes de commandes. Force est de constater que les  uns et les autres ont finalement laissé faire le patronat. Et c'est bien l'un des bilans à tirer de cette lutte, plus d'un an après. Le communiqué publié par la CGT Molex après les scandaleuses auto félicitations patronales ne peut que nous conforter dans ce point de vue.

 

Ci dessous le communiqué publié par la CGT de Molex :

 

Le 21 février 2011, HIG a fait un communiqué de presse pour se féliciter des résultats de VMI, entité qui est restée sur le site de Villemur employant aujourd’hui 52 salariés dont 46 anciens de MOLEX Villemur.


La CGT Molex tient à rappeler que le maintien d’une activité industrielle sur le site n’a été possible que grâce à la lutte acharnée de tous les salariés pour le maintien de l’emploi dans une entreprise bénéficiaire et viable (les résultats de VMI aujourd’hui confortent notre avis), mais sacrifiée sur l’autel de la finance, selon la formule consacrée, et par l’impuissance de l’état et des collectivités locales à s’opposer à des patrons délinquants et condamnés comme tels. Le ministère du travail est  même allé jusqu’à justifier les raisons économiques en autorisant le licenciement des représentants du personnel contre l’avis de l’inspection du travail.


Si des déclarations ont été faites à tous les niveaux pour dénoncer les agissements du groupe Molex, aucune mesure n’a été prise pour que de telles situations ne se reproduisent, ce qui laisse toute latitude à d’autres groupes, comme Freescale ou Continental, pour continuer leur forfait au détriment du droit social Français. Dans le cas de Continental, par exemple, le médiateur nommé se permet même de juger les bons et les méchants syndicats, les bons étant ceux qui acceptent les licenciements, les méchants étant ceux qui luttent pour maintenir l’emploi et l’activité industrielle.


Pour la CGT, il est grand temps que les propos des décideurs soient en accord avec leurs actes.


Pour ce qui concerne VMI, si la CGT se réjouit de sa bonne santé après cette première année d’activité, elle n’oublie pas que des engagements ont été pris par l’état pour que cette entreprise monte en puissance afin d'arriver à un niveau d’effectif au moins équivalent à celui qui existait avant la fermeture. La CGT rappelle que ce sont plus de 150 salariés qui sont encore en recherche d’emploi et que bon nombre de ceux qui ont retrouvé une activité ont un statut de précarité avec des pertes de salaire importantes.


La CGT veut rappeler aussi que le sort des délégués du personnel n’est pas encore finalisé et qu’ils n’ont toujours pas perçu la totalité de leur indemnité de licenciement prévue dans le PSE.
La CGT signale également, alors qu’elle a été à la pointe de l’action pour le maintien de l’activité sur le site, qu’aucun de ses membres n’a été repris par l’entité VMI.


La CGT Molex restera vigilante pour que les engagements pris soient respectés.

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