La Commission Européenne va verser à Renault 24,5 millions d'euros pour l'aider à licencier !
En 2008, Renault avait mis en place un plan de départ aboutissant en fait au licenciement de 4 400 salariés. Certains d’entre eux, piégés par l’avancement de l’âge du départ à la retraite, se retrouvent aujourd'hui forcés à accepter n’importe quel travail. Pour d’autres cela a été le mirage d’une reconversion professionnelle débouchant sur la précarité ou le chômage Et Renault, déclarant ne plus avoir de liens contractuels avec ces salariés, se défausse de toute responsabilité.
Mais lorsqu'il s'agit de son propre intérêt, Renault ne considère pas ce dossier comme clos. Avec l’aide du gouvernement français, il se fait octroyer aujourd’hui par la Commission Européenne de nouvelles subventions liées à ce plan de départ d’il y a trois ans.
En effet, la Commission européenne a approuvé le 11 juillet l'intervention du Fonds européen d'ajustement à la mondialisation (FEM) pour le versement de 24,5 millions d'euros à Renault. La télévision FR3 et plusieurs journaux, ont annoncé que ce montant serait versé aux salariés. Il n’en est rien. Eux ils sont partis de l’entreprise, et c’est donc Renault qui va toucher ce pactole représentant 60% des dépenses faites il y a trois ans pour des stages bidon et des réinsertions dont aucun bilan n’a jamais été fait.
"C'est scandaleux que Renault demande de nouveau l'aide des pouvoirs publics. "Aujourd'hui, on veut faire croire aux salariés éjectés qu'ils vont retrouver du boulot en les aidant par le fonds européen", a dénoncé l’un des responsables de la CGT Renault Cléon, Pascal Morel, à FR3 Normandie.
Le plan de départs volontaires de 2008 n’en a pas fini avec ses conséquences pour les travailleurs. Si Renault reçoit pour ce plan des nouvelles subventions, elles ne doivent pas être versées au budget de l’entreprise sans aucun contrôle avec une entrpeise qui ne veut plus connaître les salariés qu'elle a licencié il y a trois ans.
Cet argent public devrait, sous contrôle des travailleurs, servir aux salariés de Renault qui ont été contraints de quitter l’entreprise et permettre des nouvelles embauches.Mais cela, il faudrait l'arracher par la mobilisation car c'est dans la nature même des institutions européennes de subventionner à fonds perdus ( pas pour tout le monde ! ) les entreprises capitalistes