La lutte peut payer : la preuve par le succès à la SBFM

Publié le par Blog NPA Auto Critique

Un nouveau succès pour les salariés de la SBFM (Société Bretonne de Fonderie et de Mécanique).. 85 millions d'euros d'investissement : c’est la somme que le groupe Renault a décidé d'investir d'ici 2016 dans l'usine


Cela a déjà été  un long feuilleton qui s’était traduit par une première victoire lorsque Renault avait été obligé de reprendre en 2009 sa filiale crée en 1964 et qu’il avait auparavant revendu

Les représentants des salariés ont enfin obtenu des réponses qu’ils attendaient depuis des mois à  l'issue d'une réunion en préfecture de Vannes.

Dès leur retour de Vannes, les délégués CGT Pierre Le Ménahès et René Le Bourvellec ont informé les salariés. Une assemblée générale pour détailler les annonces est prévue mardi 19. Ils commentaient hier : « Même si nous avons été traités de doux rêveurs, d'utopistes, jamais nous n'avons dévié des revendications indispensables à la pérennisation de notre outil industriel et de ses emplois. Nous sommes une des rares fonderies françaises de pièces en fonte à graphite sphéroïdale en survie en France. Renault a besoin de nos pièces. Il a compris que nous étions incontournables. »

Une nouvelle ligne de production sera opérationnelle en 2014, pour tourner à pleine cadence en 2015. Depuis que la fonderie a été reprise par Renaul n 2009, c'était une des principales revendications des salariés qui n'en pouvaient plus de travailler avec un outil obsolète. En investissant ainsi, Renault donne un signe fort. Celui d'intégrer dans le long terme, l'usine de Caudan, dans sa stratégie industrielle. 90 % des pièces produites (vilebrequins, porte-fusées, bras de suspension) sont dédiées aux véhicules de la marque au losange, toutes gammes confondues.

400 emplois sont assurés. Actuellement, 430 personnes en contrat à durée indéterminée et 130 intérimaires travaillent sur le site et Renault s'engage en promettant le maintien de 400 emplois en CDI, sur site.

C’est un incontestable succès pour les salariés de la SBFM. Le propriétaire historique de l’usine, ici Renault, avait revendu tout en restant le principal donneur d’ordre. Renault a d’abord été obligé de reprendre son usine et annonce maintenant des investissements qui garantissent 400 emplois.

C’est la même trame que pour les salariés de Ford à Blanquefort qui eux aussi ont obtenu la reprise de l’usine par le premier propriétaire Ford et qui attendent l’annonce de « projets structurants ». Et cela a aussi été la même lutte opiniâtre de salariés avec leurs syndicats qui n’ont jamais cédé aux sirènes du renoncement. Oui, la lutte peut payer !

 

Lire le blog CGT SBFM Rebelle

Commenter cet article