Le patronat de l'automobile a supprimé près de 54 000 postes en 2009. Et 80 000 prévus pour 2010 !
Près de 10 000 emplois ont été supprimés en 2009 chez les constructeurs d’automobiles en France, environ 35 000 chez les fournisseurs et 9 000 dans les réseaux de concessionnaires et les garages, soit un total de près de 54 000 postes. Ces réductions d’effectifs s’expliquent par des plans de départ, essentiellement volontaires, décidés fin 2008 au plus fort de la crise et concrétisés en grande partie l’an dernier (ils ont concerné 6 000 personnes chez PSA Peugeot Citroën, 4 400 chez Renault, 1 600 chez Valeo et 1 215 chez Faurecia).
En raison de l’arrêt des primes à la casse, les professionnels prévoient une baisse des marchés européens d’environ 10 % cette année. Euler Hermes estime que les usines d’automobiles, « qui ne tournaient qu’à 65 % de leurs capacités en janvier dans l’Hexagone, devraient réduire leur activité à partir du printemps », lorsque les derniers véhicules commandés fin 2009, avant la baisse de la prime à la casse, auront été assemblés. Le cabinet prévoit en conséquence 10 000 à 15 000 suppressions de postes en 2010 chez les constructeurs. Les équipementiers s’attendent à des difficultés encore plus importantes : 40 000 à 50 000 emplois sont menacés dans la filière en 2010 et 2011.
Si l'on rajoute les concessionnaires et les garages au même rapport de proportion qu'en 2009, on atteint les chiffres de 62 000 à 78 000 suppressions de postes pour 2010/2011. Il faut y rajouter les fournisseurs d'acier, d'aluminium, de plastique, de caoutchouc, de pneus, de verre, l'électronique, la construction mécanique, l'informatique, la plasturgie, le textile, le pétrole, la recherche... De 62 à 78 000 suppressions d'emplois dans la filière directe en signifient combien en conséquence en aval ? En général comme pour un emploi direct dans l'automobile on compte 5 autres emplois générés chez les fournisseurs, on voit que la crise est loin d'être finie.