La Roumanie n'est plus assez compétitive pour Renault
Renault comme tous les autres constructeurs automobiles cherche à construire des voitures là où les salaires sont les plus bas. Cette concurrence ne connaît pas de frontières et s'applique à tous les sites et tous les pays. Cette course au toujours plus bas se heurte partout aux revendications salariales des travailleurs.
L'usine roumaine de Pilesti où sont fabriqués les modèles Dacia de Renault en apporte la preuve. Les salaires y ont augmenté de 26 % en 4 ans et Renault met maintenant en concurrence l'usine de Pilesti avec ses usines à Tanger au Maroc et à Togliatti en Russie.
Pour augmenter la production , « On aurait pu accroître les capacités de Pitesti, mais on a choisi d’ouvrir l’usine de Tanger » a indiqué un responsable Renault. Inaugurée en 2012, l’usine marocaine a ajouté en 2013 une deuxième ligne de production, pour une capacité de 340.000 véhicules, presque la même que Pitesti (350.000).
Les augmentations de salaires gagnées par les ouvriers de Pilesti mettent bien d'avantage en échec la concurrence sauvage voulue par Renault qu'une défense de chaque industrie nationale. N'en doutons pas, après les grèves de Pilsti, ce sera au tour des ouvrier marocains de gagner des augmentations de salaire.
Et face au chantage patronal rappelons lui que les salaires ne représentent plus que 10 % du prix d'une voiture. Mais c'est de l'exploitation du travail que les patrons capitalistes extraient leur profit.. Voilà qui explique leur acharnement.