La siginification des débrayages chez Peugeot
A propos des débrayages chez Peugeot au mois de septembre 2013, un article publié dans la revue A l'encontre publiée sur internet.. Accèder au site de cette revue.
Le gros débrayage contre l’ANI, Accord national interprofessionnel [1] du 11 septembre 2013 de 900 salariés de Peugeot Mulhouse – le plus important depuis 1989 – suivi par celui du site de Peugeot Vesoul (chef-lieu du département de la Haute-Saône, région de la Franche-Comté) – où cela n’était jamais arrivé – et d’autres de la grande majorité des usines du groupe à des degrés divers d’importance, a rendu perceptible un triple phénomène plus ou moins occulté jusque-là.
Ce gros débrayage rend ainsi plus visible, à sa manière, des conflits du travail courts de ce type qui échappent à la statistique et à la visibilité par la faible taille des entreprises, mais qui sont déjà nombreux et qui s’ajoutant aux conflits plus longs autour des fermetures et licenciements, ne sauraient qu’augmenter avec la multiplication et la dissémination des accords ANI – entre autre – à travers la France. Ce qui témoigne non pas d’une absence, mais d’un type de conflictualité différent.
Le caractère bref de ces conflits sur les salaires, les horaires et les conditions de travail s’explique par la pression conjuguée du chômage, des faibles salaires mais aussi par la perception diffuse qu’ont leurs auteurs de ne pas avoir à se battre simplement contre leur seul patron, mais à devoir affronter le patronat, le gouvernement et même plus généralement une «crise» capitaliste à dimension internationale.....