"Le grand danger, c'est la crise politique et sociale" Donnons leur raison d'avoir peur !
"Le grand danger devant nous, c'est la crise sociale et politique", voilà ce qu'a déclaré Patrick Pelata dans une interview à Libération , lundi 1er mars 2010. Voilà ce que répond le NPA à Renault Cléon
Quand on constate, dans cette interview, que la Direction n’envisage pour 2010 que la poursuite des mesures contre les salaires, les conditions de travail et l'emploi des travailleurs de Renault, à nous de lui prouver qu’elle a raison d’avoir la trouille de notre colère.
Comment peut-elle imaginer qu’elle va pouvoir continuer à verser 20 fois plus d’argent à ses 2 800 cadres - au titre des « primes de performance » - quand elle impose la régression du pouvoir d’achat aux 55 000 salariés du groupe ?
Comment peut-elle croire qu’elle peut impunément nous provoquer en affirmant sans rire qu’en 2009, elle a « protégé le salaire des ouvriers » ?
Pour elle et les actionnaires dont elle défend les intérêts, pas d’état d’âme : « le scénario d'une reprise est de plus en plus repoussé dans le temps », puisque le pouvoir d’achat ne remonte dans aucun pays. Mais à qui la faute, sinon à Renault et à tous ces patrons qui ont décrété le blocage des salaires ? Le chômage partiel va continuer en 2010, avec un minimum de 45 jours dans les usines et les suppressions d’emplois vont se poursuivre.
En réponse à une question sur l'accélération des cadences à l'usine de Sandouville, le Directeur n’a pas hésité à répondre qu’« une usine automobile qui arrête d'améliorer sa productivité ne rattrapera pas son retard. La compétitivité, c'est l'emploi. Si on décrète l'emploi, on fait chuter la compétitivité. Ce cercle, c'est l'économie de marché. » Mais justement, nous ne voulons pas payer la crise de « leur » système et c’est pour cela que nous n’avons pas abandonné notre projet detransformation de la société qui implique d’en finir avec le capitalisme.