Plan chantage de Continental : droit d'opposition de la CGT et de la CFDT pour le rendre inapplicable

Publié le par A partir dépêche AFP 15 octobre

Les deux syndicats majoritaires chez Continental en Midi-Pyrénées, CGT et CFDT, ont annoncé vendredi avoir usé de leur droit d'opposition pour empêcher l'application d'un accord censé, selon la direction, préserver l'emploi en échange de sacrifices salariaux du personnel. Avec l'envoi par la CGT et la CFDT des courriers recommandés à la direction et aux autres syndicats, ce plan, que les deux syndicats dénoncent comme un inacceptable chantage à l'emploi, est "légalement mort", a dit le représentant CFDT, Sami Hamida.

Le plan a donné lieu mi-septembre à une consultation très controversée organisée par la direction auprès des 2 500 salariés des trois usines de Continental Automotive France, filiale française du géant allemand, en Midi-Pyrénées. La direction de l'équipementier automobile proposait le marché suivant : un quasi-gel des salaires en 2011, une forte baisse de la prime d'intéressement et deux jours de réduction du temps de travail en moins chaque année jusqu'en 2015, contre un engagement de la direction de Continental en Allemagne à préserver l'emploi jusqu'en 2015.

Les salariés des usines de Toulouse, Boussens (Haute-Garonne) et Foix (Ariège) ont dit oui à 52 %. 83 % du personnel a voté. Cependant, selon la CGT et la CFDT qui avaient appelé à boycotter la consultation, entre ceux qui n'ont pas voté et ceux qui ont dit non, ce sont 57 % des salariés qui rejettent le plan. FO, CFE-CGC et CFTC ont depuis signé l'accord. Mais la CGT et la CFDT ont, comme prévu, fait valoir leur droit d'opposition vendredi, conformément à la loi de 2008 qui régit les accords au sein des entreprises et dispose qu'un ou plusieurs syndicats ayant recueilli la majorité des voix aux élections professionnelles peu(ven)t s'opposer à un accord. La CGT et la CFDT ont recueilli à elles deux 60 % des voix chez Continental Automotive France.

Publié dans Continental

Commenter cet article