Le plan de retour au profit d'Opel financé par les gouvernements européens
General Motors, après son renflouement par le gouvernement des Etats-Unis, retrouve le chemin des profits. La filiale européenne de GM, Opel, fait partie des restructurations en cours avec, notamment, l ’usine Opel d’Anvers en cours de fermeture.
Et après cela, Opel veut réduire ses capacités de production d’un tiers en Europe. Cela veut dite suppressions d’emploi, départs en forcés en pré retaite et licenciements : tout cela suppose de verser des indemnités et bien qu elles soient insuffisantes, entraîne des dépenses. Mais c’est encore trop pour la grande firme américaine. Le plan de de retour au profit d’Opel en Europe s’élève à 3,3 milliards d’euros.
Et depuis le début de l’année 2010, Opel et GM demandent, aux différents gouvernements des pays européens où sont installées des usines Opel, un montant de 2,7 milliards d’euros. General Motors a déjà obtenu un total de 437 millions d’euros de la part de l’Autriche et de l’Espagne, 50 millions d’euros de la Pologne et 333 millions du Royaume-Uni.
Il manquait l’Allemagne. mais le gouvernement fédéral a finalement refusé le 11 juin. . Mais tout n’était pas perdu pour Opel. Les Lander, c’est à dire les régions allemandes, ont répondu favorablement. Ce que la coalition de droite au pouvoir en Allemagne a refusé, les lander de Rhénanie-Palatinat, Rhénanie du Nord-Westphalie, Thuringe et Hesse, là où sont implantées des usines Opel, l’ont accepté.
Aussi bien le parti social démocrate SPD que les partis de droite ont accepté, à cet échelon, « de se mettre à la disposition de l’entreprise pour mener des discussions » (sic). Les länder pourraient augmenter leur participation à la restructuration d’Opel. Ainsi, la Thuringe pourrait finalement apporter 68 millions d’euros, contre 27,8 millions prévus à l’origine. De même, la Rhénanie-Palatinat envisage de porter le montant de ses aides de 62 à 100 millions d’euros.
Les quatre gouvernements locaux, en échange, prétendent agir pour garantir qu’aucune des quatre usines allemandes d’Opel ne soit fermée. Les promesses d'Opel sont faites pour être démenties. Et des régions qui versent à fonds perdu des subventions à une entreprise automobile, cela ne vous rappelle rien . En Poitou Charentes, chez Heuliez, on connaît aussi.
Voir les autres articles du blog NPA Auto Critique consacrés à la restructuration d'Opel en Europe
Opel négocie avec des syndicats des réductions d'emploi
Opel veut réduire ses capacité de production en Europe d'un tiers