Le soutien de la CGT de l'usine ex-Ford de Blanquefort (33) à la CGT-GM Strasbourg

Publié le par Syndicat CGT ex Ford Blanquefort . 19 juillet

Le syndicat CGT de l'usine ex-Ford de Blanquefort (33) tient à apporter tout son soutien aux camarades de la CGT-GM Strasbourg. Nous sommes solidaires de leur position en ce qui concerne le référendum du 19 juillet.

Le chantage exercé par la direction de GM est un chantage patronal classique et inadmissible. GM dit vouloir reprendre une usine qui leur appartenait il n'y a pas si longtemps que ça mais au prix de "sacrifices" demandés à l'ensemble des salariés. La situation financière de GM n'est plus la même qu'il y a un an et rien ne pourrait justifier (encore moins aujourd'hui qu'hier) quelque attaque que ce soit contre les salariés.

Comme chez nous avec Ford, on s'aperçoit que les patrons exercent en permanence un chantage à l'emploi. Chantage qui se traduit par des menaces sur les salaires des ouvriers ... comme toujours. Rappelons que pendant le même temps, les patrons arrivent quand même à engranger des bénéfices ! Voir les chiffres record  de Ford.

Nos camarades de la CGT-GM dénoncent ce chantage et du coup subissent des attaques de leur direction comme quoi c'est cette CGT qui serait responsable d'un échec éventuel de la reprise. Quel culot ! Les patrons sacrifient les emplois au nom de leur logique de profits et rendent responsables les syndicats ou les salariés quand ceux-ci n'acceptent pas les reculs sociaux que ces mêmes patrons voudraient imposer.

Nous soutenons complètement nos camarades.

A l'usine ex-Ford de Blanquefort, nous sommes nous-mêmes en lutte pour sauver notre usine
et la totalité des 1600 emplois. Nous sommes aussi lancés dans un rapport de force avec les dirigeants de Ford Europe pour qu'ils assument leurs responsabilités sociales et reviennent sur leur site (vendu il y a 15 mois) qui est dans une situation particulièrement alarmante.

Depuis le début de notre bataille, nous avons aussi subi des menaces et du chantage de la part des dirigeants de Ford. Et il n'est pas simple de résister à cette politique. Comme partout les salariés sont inquiets pour leur avenir et sont parfois prêts à accepter les conditions des patrons faute de perspectives meilleures et faute d'une pression psychologique énorme pour les faire flancher.

Nos camarades de la CGT-GM ont raison de s'opposer à la politique de GM et d'exiger une reprise sans condition, une reprise sans aucune perte de salaire et sans aucune perte d'emplois. Par expérience, nous savons que nous n'avons rien à gagner à accepter le chantage patronal.

Combien d'usines ont connu des attaques contre les RTT, des baisses de salaires, des vagues de licenciements, toujours au nom des emplois à sauver et combien ont finalement fermé ? C'est le cas de Continental à Clairoix ou encore de Arena à Libourne. Et les exemples sont malheureusement nombreux.

La perspective réelle contre les licenciements et contre les fermetures d'usine est bien un
mouvement d'ensemble de tous les salariés contre le patronat. Oui, seule une mobilisation générale pour la défense des emplois pourraient changer le rapport de force et aider les salariés à défendre réellement tous les emplois. C'est ce qui nous manque aujourd'hui pour redonner le moral et la force de se battre à la majorité des salariés. Car nous savons tous que les reculs sociaux que veulent imposer les patrons ne sauvent rien en réalité.

En attendant, nous répétons toute notre solidarité à nos camarades de la CGT-GM Strasbourg.

Le syndicat CGT-Ford Blanquefort, le 19 juillet 2010.

Publié dans Autres-constructeurs

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