Les grèves dans 9 raffineries sont reconduites
La grève est reconduite dans neuf raffineries du pays, notamment chez les six de Total, alors que la fin de la grève a été votée dans seulement trois raffineries (Reichstett, Fos-sur-Mer et Gravenchon),
Mis à jour le 26 octobre
Le mouvement lancé à Donges le 12 octobre est reconduit jusqu’au vendredi 29 octobre. A Feyzin, la grève est reconduite sans date butoir
A Grandpuits, les grèvistes poursuivaient leur action se poursuivait ce samedi matin 23 ocotobre. Après que la justice administrative a suspendu un premier arrêté préfectoral visant à débloquer le site, le préfet, Jean-Michel Drevet, a pris vendredi soir un deuxième arrêté de réquisition de grévistes de la raffinerie de Grandpuits.
La justice administrative avait en effet estimé que le premier arrêté qui avait conduit à l'évacuation musclée et rapide du site vendredi avait avait «porté une atteinte grave et manifestement illégale au droit de grève». Le juge reprochait au préfet d'avoir réquisitionné «la quasi-totalité du personnel de la raffinerie», ce qui «a eu pour effet d'instaurer un service normal» au sein de l'entreprise.
Après la suspension de cet arrêté, les grévistes s'étaient empressés de bloquer à nouveau la raffinerie, à l'arrêt depuis le 12 octobre. Samedi matin, ils se trouvaient toujours à l'entrée avec leur blouson orange et quelques drapeaux de la CGT
Les 12 raffineries du territoire français sont en grève parmi lesquelles les six du groupe Total à l'arrêt complet.
«Face à l'autisme du gouvernement, nous sommes obligés de mener ce type d'action. Il n'y a que ça qui peut marcher face à ce gouvernement qui préfère passer en force sans tenir compte des aspirations des salariés», a déclaré Thierry Gaignon, militant FSU de Seine-et-Marne.
Les grévistes de Grandpuits avaient reçu vendredi le soutien de plusieurs partis de gauche.
Olivier Besancenot (Nouveau Parti Anticapitaliste) a proposé «aux premiers responsables» des partis politiques, associations et syndicats de «réagir ensemble» face à ce qu'il a décrit comme une «attaque du droit de grève».
Le Parti communiste français avait dénoncé une «évacuation scandaleuse», «violente», et «une très grave remise en cause du droit de grève». Martine Billard, porte-parole du Parti de Gauche, a évoqué une «guerre sociale» menée par Nicolas Sarkozy, «ami décomplexé du Medef».