Les grévistes de l'usine de sièges Lear ont reçu le soutien de ceux d'Aulnay
Les salariés de l’usine de sièges Lear à Lagny-le-Sec (Oise), sous-traitant de PSA Aulnay, poursuivaient jeudi leur grève commencée lundi pour protester contre les conditions de fermeture de l’usine,
Plus de 4.000 voitures, des Peugeot 208, des C3 et DS3, sont sorties des chaînes de l'usine de Poissy sans siège, depuis jeudi, en raison de la grève à Lear, et elles ne sont donc pas commercialisables en l'état.
La direction de Lear prépare un plan de réduction de ses effectifs. « On ne veut pas des indemnités, notre but c'est de sauvegarder l'emploi".
"Au niveau négociations, c’est toujours en stand-by. Il n’y a rien de plus. Pour l’instant, il est prévu qu’on ait une réunion avec l’inspection du travail vendredi, mais au niveau de la direction, pour l’instant, il n’y a rien", selon Joaquim Leal, salarié mandaté pour s’exprimer au nom des grévistes.
"Comme on travaille à flux tendus, il y a un risque" d’incidence sur la production de PSA à Aulnay-sous-Bois, même si PSA "arrive quand même à faire venir des sièges d’Espagne".
Les syndicats SUD et CFDT de l'usine PSA d'Aulnay, qui emploie 2.800 CDI et doit fermer en 2014, participent également à la grève, qui occasionne une perte de production de 440 voitures par jour selon la direction. Les grévistes d'Aulnay, venus en autocar depuis le site d'Aulnay-sous-Bois en Seine-Saint-Denis, sont entrés peu après 09H00 dans l'enceinte de l'usine Lear, basée à Saint-Ouen-L'Aumone (Val-d'Oise), qui produit des sièges de voiture pour trois modèles de voitures de PSA.
A l'intérieur, ils ont été accueillis aux cris de "PSA-Lear, même combat!" par des employés du sous-traitant en grève depuis jeudi, .
Les grévistes de PSA-Aulnay, qui entrent ce mercredi dans leur sixième semaine de grève, entendent "faire cause commune avec les collègues de Lear", durement touchés par la baisse de régime de PSA, leur seul client, selon Jean-Pierre Mercier, délégué CGT. "L'enjeu pour nous, c'est de maintenir la pression" sur la direction, a poursuivi M. Mercier.
Source AFP Le Point et Collectif contre les patrons voyous