Les ouviers de Fiat en grève contre un projet de délocalisation en Serbie
En Italie, les employés du constructeur automobile Fiat étaient en grève vendredi 23 juillet pour dénoncer un projet de délocalisation. Pendant deux heures, ils ont arrêté le travail et bloqué la circulation à Turin, la ville où se trouve la maison-mère de Fiat.
Les syndicats à l’origine du mouvement sont opposés au projet de la direction de produire en Serbie, un véhicule qui devait être fabriqué initialement sur le site de Turin. Un gréviste précise qu’actuellement, il gagne environ 1000 euros par mois. “En Serbie, dit-il, les ouvriers ne gagnent que 400 euros par mois”. Et d’interpeller le pdg de Fiat, qui, selon lui, “a touché pendant des années, des aides de la part des autorités italiennes et européennes”.
Plusieurs ministres italiens sont d’ailleurs montées au créneau pour dénoncer l’attitude des dirigeants de Fiat, en rappelant que l’Etat avait effectivement soutenu financièrement l’entreprise.
Pour sa part, le ministre du travail, Maurizio Sacconi, veut croire à une issue favorable : “je vais organiser une réunion mercredi prochain avec les syndicats et la direction, pour qu’on parvienne à un accord. Je pense qu’on devrait y arriver”.
Si le constructeur automobile maintient malgré tout sa décision de fabriquer un de ses modèles en Serbie, de nombreux emplois risquent d‘être supprimés. Actuellement, 3500 personnes travaillent sur le site de Fiat à Turin.
Un commentaire sur cette info : la concurrence est organisée systématiquement entre tous les pays. Hier, en France, c'était la concurrence entre les ouvriers de GM à Strasbourg et ceux du Mexique. Il y a un mois, c'était les travailleurs polonais qui rendaient compte de la concurrence organisée entre eux et les usines allemandes de GM. Derrière cette concurrence, il y a des firmes multinationales qui l'organisent pour leurs seuls profits. Et les ministres de Sarkozy et Berlusconi racontent les mêmes mensonges.