Les pleins d'électricité pourraient coûter 75% plus cher que les pleins d'essence

Publié le par Blog NPA Autocritique 28 avril 2011

Automobile électrique, on revient sur terre. Un rapport venant d’être publié par le  sénateur UMP, Louis Nègre, commence à rentrer dans le détail de chiffres possibles.

 

Il y a seulement un an, l’automobile électrique était présentée, en particulier chez Renault par Laurel Ghosn et Hardy Pelata, comme la solution miracle à la crise. Même  que les chinois espionnaient les fabuleux plans de Renault !


La « fée » électricité suppose de toutes les façons des infrastructures bien matérielles . C'est 45 000 bornes de recharge qui devraient être contruites sur les espaces publics d'ici à trois ans.  Sans subventions publiques, l’accès aux infrastructures de recharge devraient coûter 1 125 euros par an à chaque utilisateur  éventuel alors que la dépense moyenne des dépenses en  essence d’un possesseur de clio est aujourd’hui de 641 euros par an. Utiliser un véhicule électrique coûterait donc 75% plus cher qu'utiliser une voiture à essence !

 

Consulter le rapport du sénateur UMP Louis Nègre


 Ces chiffres ne sont que des hypothèses qui oublient largement que les prix de l’énergie tant pétrole qu'électricité nucléaire vont être boulversés en raison des crises et des raretés à venir. Il n'empêche que les ordres de grandeur ne sont pas à l'avantage des voitures électriques.

Les tenants de  l’automobile électrique ne s’avouent pas pour autant vaincus. Ils commencent à réclamer de nouvelles subventions parce qu’avec un tel surcoût, rares seront les acheteurs de ces nouvelles merveilles technologiques. Mais croire que les gouvernements des pays européens vont aider à remplacer les moteurs à essence ou diesel qui remplissent les caisses des Etats en taxes par des véhicules électriques non taxés et qui en plus exigerait des subventions n’est pas très sérieux. Quant aux besoins sociaux de la majorité de la population, il y a d'autres urgences en matière de transports collectifs à construire et à mettre en service.


Il y aura bien sûr dans les années à venir des véhicules électriques qui seront d'ailleurs en moins grand nombre que les véhicules hybrides préparés par la majorité des constructeurs automobiles sauf Renault. Mais Laurel Ghosn et Hardy Pelata ont trompé salariés et opinion en laissant croire que cela pouvait être, dans les dix ans qui viennent, la principale solution à un pétrole plus rare et plus cher.

 

En France, l'automobile électrique est une voiture à électricité nucléaire puisque 80% de l'électricité produite est d'origine nucléaire. Dans les autres pays d'Europe, l'automobile électrique nécessite pétrole ou charbon puisque l'électricité y est principalement produite dans des centrales thermiques.

Aucun miracle technique ne permettra de se sortir de cet univers de la concurrence capitaliste. L'avenir des salariés et la satisfaction des besoins sociaux sont trop sérieux pour laisser s'en occuper quelques patrons incompétents d'abord soucieux de leurs magots en millions d'euros

Publié dans Ecologie

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