Les profits des six premiers mois de l'année 2010 pour les actionnaires et le gouvernement !

Publié le par Blog NPA Auto Critique

Renault et PSA ont annoncé qu’ils allaient rembourser par anticipation chacun un milliard sur les six milliards d’euros de prêts accordés par le gouvernement en 1999. Le remboursement devait commencer en 2011 pour s’achever en 2014. Les deux patronats de Renault et PSA se sont donc mis d’accord pour commencer à rembourser plus vite le gouvernement.


Renault et PSA ont donc la trésorerie nécessaire pour se défausser chacun de un milliard d’euros. Les profits qu’ils ont réalisé pendant le premier semestre de l’année 2010 le permettent.


L’argent fourni aux deux constructeurs automobiles a eu comme première conséquence le rétablissement des profits sans que cela entraîne une amélioration des salaires et de l’emploi pour les salariés. Et on peut avancer l’idée qu’après ce premier remboursement, Renault et PSA vont trouver une prétexte supplémentaire pour ne rien céder aux revendications des salariés de l’automobile


Les affaires ont bien marché au premier semestre pour l’automobile, et en particulier pour Renault et PSA. Les premiers bénéficiaires ont été les actionnaires et le gouvernement. Voilà à quoi sert le travail des salariés.


Force de constater que la conjoncture est en train de se retourner en Europe. Comme prévu, la fin dans la plupart des pays européens  des primes à la casse, et le redoublement des politiques d’austérité salariales entraînent depuis le mois de juillet 2010 une baisse des ventes d’automobiles. Cela a continué en août avec 100 000 voitures vendues en moins dans toute l’Europe. Cette baisse est particulièrement marquée dans les grands pays comme l’Allemagne, l’Espagne, l’Italie, l’Angleterre et dans une moindre mesure la France


Dans tous les cas, ce sont les salariés qui en supportent les conséquences : si les affaires marchent, priorité aux profits pour les actionnaires et le gouvernement , si les affaires marchent moins bien, prétexte supplémentaire pour s’en prendre aux salaires et à l’emploi. Voilà le sens de leur flexibilité à sens unique!

Publié dans France

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