Les salariés de la Fonderie du Poitou manifesteront jeudi 15 septembre devant le siège de Renault
Cette manifestation sera précédée d'un rassemblement devant le siège de Montupet à Clichy-la-Garenne, également dans les Hauts-de-Seine.
Les salariés des Fonderies du Poitou Alu sont toujours en grève illimitée et multiplient les manifestations. Mardi 13 septembre, ils étaient dans les rues de Châtellerault et ont été reçus par un représentant de l'Union des Industries Métallurgiques de la Vienne. Ce mercredi 14 septembre, une autre manifestation a lieu à Chasseneuil dans la Vienne
Les salariés de la fonderie, située à Ingrandes-sur-Vienne (Vienne), qui emploie 480 personnes et fabrique notamment des culasses pour moteur thermique, sont en grève illimitée depuis le 2 septembre pour dénoncer un "plan de compétitivité" prévoyant une baisse des salaires. Les syndicats craignent que ce plan ne soit suivi d'une fermeture de l'entreprise "dans un futur à plus ou moins court terme", selon un communiqué diffusé mercredi par la CGT.
Les grévistes ont déjà reçu la visite et le soutien de Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche à la présidentielle, et de Ségolène Royal, la présidente de la région Poitou-Charentes et candidate à la primaire du Parti socialiste.
Le conseil régional de Poitou-Charentes a voté lundi dernier une délibération qui "dénonce le plan" de la direction et "appelle l'Etat à intervenir auprès de Renault, premier client de l'usine".
Revendiquer la reprise par Renault est tout à fait légitime. Car l'histoire des Fonderies du Poitou Aluminium n'est qu'une suite d'opérations financières montées sur le dos des salariés.
C'est en 1981 que Renault a délocalisé les fonderies du site de Boulogne-Billancourt de la Régie Nationale des Usines Renault (RNUR) à Ingrandes-sur-Vienne, dans le Poitou-Charentes.
Renault a vendu l'usine près de 20 ans plus tard en 1999 au groupe italien Teksid filiale de Fiat. Le charcutage commence et pour pouvoir revendre, les Fonderies du Poitou sont séparées en 2 entités bien distinctes, passant d'une usine de 1200 employés à 2 usines de 600 salariés.
La fonderie fonte reste dans le groupe de Teksid, et la fonderie aluminium est vendu en 2002 au fond d'investissement américain Questor. Nouveau découpage profitable pour le fonds d'investissement : toutes ses fonderies sont revendues à un groupe mexicain, sauf celles situées en Italie et en France. Questor revend 5 ans après en 2007 les Fonderies du Poitou au fonds d'investissement allemand Bavaria. En janvier 2010, il revend à Montupet ! Et aujourd'hui celui-ci veut baisser les salaires !
Tournez manège des financiers ! Renault toujours resté le principal client de la fonderie, y est complètement impliqué !