Les ventes d'automobiles en Europe toujours orientées à la baisse
Les ventes de voitures neuves en Europe de l'Ouest ne devraient pas retrouver avant 2018 leur niveau d'avant crise, avant la dépression qui avait frappé toute l'industrie automobile mondiale en 2008.
Les immatriculations de voitures neuves devraient rester inférieures à 12 millions d'unités cette année, contre près de 15 millions en 2007. Elles devraient ensuite se redresser peu à peu pour frôler les 15 millions dans six ans. Ce sont les prévisions de Standard and Poors, l’organisme bien connu de cotation des Etats et des grandes firmes.
En revanche, les ventes mondiales de voitures, qui avaient atteint 74,8 millions d’unités en 2011, devraient croître de 5 % cette année, portées principalement par les marchés américain et chinois.
Les prévisions à horizon de six ans dans la situation de crise et d’austérité que connaît l’Europe ne valent pas grand chose. L'important, c'est que les organismes les plus écoutés par les firmes capitalistes tablent sur la permanence en Europe de la crise pour l’automobile.
Standard and Poors en déduit que les fermetures d’usines prévues d’abord par PSA , General Motors et Fiat ne représenteraient que 5 % des capacités de production existant en Europe, insuffisant pour la rentabilité du capital. L’organisme de cotation évalue à 20 % le montant des sur capacités existant en Europe. Cette mesure prend en compte un certain niveau d’utilisation des machines, un temps de travail, un nombre d’équipes postées : il est de nature sociale et politique.
Ce chiffre de 20 % est la quantité de destruction de moyens de production que le capital investi dans l'automobile exige pour sa rentabilité.