Manifestation des victimes de l'amiante : ceux qui vont mourir plus tôt doivent partir en retraite plus tôt
Samedi 9 octobre, plusieurs milliers de personnes ont défilé à Paris à l'appel de l'Andeva (victimes de l'amiante) et de la Fnath (accidentés de la vie).Le collectif de défense des victimes de l'amiante Renault Ile de France appelait à la manifestation. "Il n'y a pas de prise en compte de la pénibilité mais seulement des victimes du travail. Le problème est que des |
des facteurs comme le travail de nuit ou l'exposition à des produits cancérogènes ne laissent pas forcément de traces physiques et pourtant ils réduisent l'espérance de vie",
"Le gouvernement fait semblant de ne pas comprendre ce qu'est la pénibilité", a renchéri Arnaud de Broca, secrétaire général de la Fnath, qui réclame "des retraites anticipées" pour ceux "cassés dès 52 ou 53 ans et qui ne peuvent travailler jusqu'à 60 ans".
De nombreux slogans de manifestants faisaient aussi référence à la demande d'un procès pénal: "Amiante, 10 morts par jour, ni responsable, ni coupable?", "Non à la suppression du juge d'instruction". Les premières plaintes de travailleurs exposés à l'amiante datent de 1996, mais l'enquête se heurte à la complexité du dossier et à un manque de moyens et de volonté politique d'établir les responsabilités, selon l'Andeva.
Voir le site de l'ANDEVA association nationale des victimes de l'amiante
Voir le site du collectif de défense des victimes de l'amiante Renault Ile de France
Voir le tract du NPA diffusé lors de la manifestation
Voir l'interview d'Alain Bobbio, secrétaire national de l'ANDEVA, publié dans Tout est à Nous.