Manifestation de 300 salariés de l'automobile devant le salon jeudi 16 octobre
La manifestation appelée par la CGT Métallurgie le 16 octobre au matin devant le mondial l'auto a réuni près 300 salariés de l'automobile et de la métallurgie
Voir le reportage Photothèque Rouge NPA
Selon le reportage de l'AFP, un important déploiement policier protégeait l'entrée du salon et à 11h30, l'entrée principale a été fermée. Vers 12h00, quelques fumigènes ont été allumés par les manifestants qui scandaient "pas de bagnoles sans nous" en se rapprochant des forces de l'ordre.
Contrairement à ce qu'avaient les Ford le samedi 4 octobre en manifestant à l'intérieur du salon, ce rassemblement est resté devant les portes du Salon.
Parmi les délégations militantes présentes : Pour l'automobile : PSA Mulhouse, La Garenne, Sochaux, Aulnay, Poissy, Renault Technocentre, Lardy, Flins, Toyota, Sevelnord Nord, Ford Blanquefort. Pour autres secteurs de la métallurgie : Ascometal, Valnubes, Arcelor Dunkerque, Arcelor Mardyck, SMWM, Frauhental, DMS indus, Akeur, MCA,Arcelor Florange. Philippe Poutou était présent. Quelques cars (dont 2 du Nord, un de Sochaux) ne sont pas arrivés.
"Ce salon est une vitrine pour les constructeurs. Nous, on veut raconter le quotidien des salariés, c'est pas des paillettes, ce sont des salaires gelés par les accords de compétitivité, des pertes d'emploi massives et des conditions de travail dégradées", a expliqué à l'AFP Denis Bréant, responsable du secteur auto à la CGT. La filière a perdu "plus de 50.000 emplois depuis 2007", dit-il en soulignant que "les dividendes sont eux en hausse".
Chez PSA, "ils vident les usines", "nous avons perdu 24.000 emplois en douze ans dans les usines et centres de recherche", a affirmé Jean-Pierre Mercier, ancien représentant CGT de l'usine fermée d'Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), désormais à Poissy (Yvelines). L'accord de compétitivité signé il y a un an chez PSA par une majorité de syndicats est, selon lui, "une catastrophe" et "notre pouvoir d'achat s'est effondré".
Toute la filière automobile concernée, on aurait pu et du faire mieux. Pour recommencer ensemble et massivement il faudra s'y prendre autrement. Voilà ce qu'on entendait dans ce rassemblement.