Moins de production et de ventes d'automobiles : partage du travail entre tous
Pendant l’année 2012, les ventes d’automobiles neuves ont baissé en France de 14 %. Avec un total de 1, 9 million de voitures, il faut remonter à près de quinze ans en arrière pour retrouver des niveaux aussi bas : en 1998 et 1997, les ventes avaient atteint 1,94 millions et 1,71 million.
Les ventes d’automobiles neuves ont augmenté l’année dernière aux Etats-Unis et dans les pays comme la Chine. Mais au delà de la France, toute l’Europe connaît la même situation.
L’Europe du Sud avec -20% en Italie, -38% au Portugal et -13,4 % en Espagne. Mais le pays modèle pour tous les obsédés de la compétitivité, l’Allemagne, a vu en 2012 les ventes de voitures neuves baisser : -3 % pour toute l’année et -14 % en décembre.
Les prévisions officielles des organismes financiers ne prévoient pas de reprise du marché automobile en Europe avant dix ans. Comme on est au delà des horizons prévisibles, cela veut dire qu’ils ne prévoient pas de reprise du tout. Pour eux cette crise est définitive.
Dans cette situation, la production et les ventes des groupes Renault et PSA baissent encore plus que celles de la plupart de leurs concurrents, Volskwagen ou bien les marques japonaises ou coréennes.
Assez de la culpabilisation des salariés ! Ils ne sont pour rien dans la baisse de la production et leurs salaires sont au niveau, dans l’automobile, des salaires allemands ou espagnols. Coupables et responsables : pendant le temps où les niveaux de production dévissent, Ghosn et Varin touchent des millions d’euros pour leur fortune personelle.
Le travail disponible doit se partager entre tous. La réduction du temps de travail est ce qu’il faut opposer aux fermetures d’usine et aux suppressions de postes.