Nissan prévoit de produire 7 millions de voitures.
Il y a un douze ans, en 1999, au moment de la mise en place de leur « alliance », production et ventes mondiales de Renault et Nissan étaient à peu près équivalentes, aux environs de 2,5 millions de véhicules. En 2010, l’écart s’est creusé au profit de Nissan qui a produit 4,6 millions de voitures contre 2,6 millions pour Renault (résultat pour les 3 marques Renault, Dacia et Samsung Motors)
Renault a publié en février 2011 son plan stratégique pour les années à venir. Nissan fait de même en ce mois de juin 2011.
A l’horizon 2016, Nissan prévoit de produire plus de 7 millions de voitures, alors qu’à l’horizon 2013, Renault prévoit de produire 3 millions de voitures. Dans cinq ans, Nissan devrait donc produire deux plus de voitures que le groupe Renault. Ce sont en tout cas les prévisions validées par le même président des deux firmes, Carlos Ghosn, candidat maître du monde.
Jusqu’à maintenant, les terriitoires géographiques de développement était, dans le monde, relativement distincts pour les deux entreprises.Alors que Nissan était présent sur tous les continents, notamment au Japon, en Chine et aux Etats Unis, Renault se voyait concéder la priorité en Europe (y compris la Russie), Amérique latine (Brésil et Argenine) , ainsi qu’en Turquie.
Cette répartition du monde vole en éclats avec les nouvelles priorités d’implantation de Nissan, le Brésil, la Russie et la Turquie.
Cela veut dire que les conditions du rétrécissement des domaines d’activité de Renault sont mises en place. Tant pis pour l’emploi et tant mieux pour les revenus de Carlos Ghosn. La clé de l’explication de cet écart croissant est à trouver dans la rentabilité comparée des deux firmes : la marge opérationnelle de Nissan a atteint 6,1% l’année écoulée alors qu'elle est d’environ 4% pour Renault.