PSA : Cash is king . Le fric est roi !
L'Etat et le constructeur chinois Dongfeng devraient participer au renflouement de PSA en apportant à eux deux 1,6 milliard d'euros.
L'argent apporté par le gouvernement français, la famille Peugeot en dispose avec ses investissements répartis dans un millier de filiales, et dans ses coffres-forts en Suisse où au moins 2,5 milliards d'euros sont planqués. Pour que la famille Peugeot paye, il aurait fallu la contraindre. Ne comptons pas sur Hollande ou Moscovici, copains de Gattaz et de la famille Peugeot pour cela !
Perdant le contrôle de PSA, la famille Peugeot est toujours actionnaire. C'est coup double pour elle : elle se défausse de responsabilités chez PSA pour investir et spéculer ailleurs. Restant actionnaire, elle touchera les dividendes des restructurations si celles ci s'avèrent rentables.
Le renflouement de PSA a un but clair : continuer une politique qui a conduit à la fermeture d'Aulnay et la suppression de plus de 10 000 postes de travail Pas d'hypocrisie : Etat français et entreprise chinoise Dongfeng, les nouveaux actionnaires, sont là pour que PSA renoue avec les bénéfices et mondialise son activité, quitte à procéder à de nouvelles casses de l'emploi..
Cela ne coûtera rien au contribuable déclare le gouvernement. Mensonge car l'argent public ne tombe pas du ciel. Cela veut dire que le gouvernement sait, quand il le juge nécessaire, trouver de l'argent. Pour aider la famille Peugeot, oui ! Pas pour les services publics ou la santé !
Le gouvernement français se retrouve actionnaire de Renault et de PSA. Chez Renault, il a laissé faire Ghosn. Chez PSA, il va aussi se faire le champion de la compétitivité. Mais on prend les paris, la prochaine étape pour ce gouvernement ou un autre, si l'orage passe, ce sera la sortie conjointe du capital de Renault et PSA. Il y en a marre de la fausse concurrence entre capitalistes sur notre dos. Pour l'emploi, un véritable contrôle public, c'est-à-dire exercé par les salariés et toute la population, sur l'industrie automobile est nécessaire et possible. Réquisition et expropriation des familles de rentiers !
Le transfuge Tavarès, passé plus vite que son ombre de numéro 2 Renault à numéro 1 PSA, a déclaré lors de sa première rencontre avec les syndicats : « Cash is king ». Traduisons « Le fric est le roi ». Renversons la dictature du fric pour de bon !