PSA : des résultats financiers en trompe l'oeil !

Publié le par Blog auto critique 11 février 2010

PSA vient de publier ses résultats pour l’année 2009 : ils indiquent une perte nette de 1,16 milliard d’euros et une reprise des bénéfices dès le deuxième semestre de l’année. Ces chiffres vont bien sûr être utilisés pour justifier la poursuite des attaques contre les salaires et l’emploi des travailleurs. Mais derrière ces chiffres, il y a quelques vérités à rappeler.

Les résultats financiers fournis par une entreprise sont le produit de savants calculs où il est strictement impossible à première lecture de savoir ce qui revient exactement aux propriétaires et actionnaires. C’est particulièrement le cas de PSA où le pouvoir et la propriété appartiennent depuis plus d’un siècle à la même famille.Peugeot. La CGT de PSA  (1) rappelle ainsi que les pertes comptables s’expliquent notamment par des décisions ponctuelles de gestion sociales ou financières : le montant des primes pour obtenir des départs volontaires de salariés, le raccourcissement des délais de paiement aux fournisseurs et une augmentation de capital dans sa filiale Faurecia à qui le groupe a régulièrement demandé de baisser ses prix de vente.

En réalité, l’indicateur le plus fiable pour comprendre les performances de l'entreprise est celui du cash flow : il mesure sur une année le solde de l’argent qui rentre et qui sort des caisses de l’entreprise. Sur l’année 2009, PSA a ainsi enregistré une entrée nette de cashflow de 809 millions d’euros : c’est un bénéfice d'exploitation tout à fait réel. Côté opinion publique et travailleurs, PSA insiste sur la perte comptable, mais côté banquiers et actionnaires, il commence par vanter son « bénéfice » cash de 809 millions d’euros.

La baisse du cashflow par rapport à 2008 renvoie au recul des ventes de grosses voitures, celles qui génèrent le plus de profit. Mais pour connaître l’état actuel des finances de PSA, c’est bien le secret bancaire et des affaires qu’il faut lever, à commencer par le patrimoine de la famille Peugeot

Les pertes, s’il y en a, c’est aux actionnaires de les payer. A eux d'assurer le risques.

(1) Voir le tract publié par la CGT Peugeot Sochaux





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