PSA licencie, le gouvernement complice
Un Communiqué du Nouveau Parti Anticapitaliste.
Pitoyable la prestation d'Eric Besson, ministre de l'industrie, hier à l'assemblée nationale. Se réfugiant derrière l'affirmation selon laquelle il n'y aurait pas de fermeture de sites, c'était une façon d'esquiver le drame humain que représentent les 6800 suppressions d'emplois à PSA dont 5000 en France.
Tous les secteurs sont touchés, la production (1900) mais aussi la branche recherche et développement (3100), ainsi que les services généraux.
Il n'y a aucune raison de faire confiance en la parole du PDG de PSA sur l'absence de licenciements secs, de plan de départ volontaires et de non-fermeture de sites.
PSA va virer d'ici la fin de l'année 800 intérimaires dont la précarité d'emploi est la première des variables d'ajustement en terme d'emploi.
La non reconduction des contrats avec les 2500 prestataires extérieurs à PSA mais travaillant dans les bureaux de PSA c'est aussi une forme de licenciement.
Le NPA condamne la disparition programmée des 6800 emplois et assure les salariés de PSA de sa totale solidarité face à un patron de choc.
Le succès du rassemblement le 15 novembre, à Paris, à l'occasion de la réunion du comité central d'entreprise, est une première étape dans une riposte nécessaire.
Il a permis de braquer les feux sur une direction d'entreprise qui a reçu du gouvernement 3 milliards d'euros, il y a peu, en échange de la promesse de ne pas supprimer d'emplois.
Ce sont les salariés, une fois de plus, qui doivent payer la crise alors que les actionnaires ont reçu 200 millions de dividendes en 2010 et que Philippe Varin, PDG, perçoit un salaire à hauteur de 9000 euros chaque jour.
Il n'y a pas d'autre solution que d'engager la résistance pour faire annuler ce plan de licenciement.
Le 16 novembre 2011.