Renault Cléon : des croissants contre les suicides
En avril dernier, à l’usine de Renault Cléon, un ouvrier se suicide : menace de le changer d’équipe et de lui faire perdre 700 euros par mois, pour fait de grève !
Début décembre, le rapport du cabinet Technologia expose que, comme tous ses collègues, ce salarié avait subi des pressions de la direction, parce qu’il faisait grève contre l’accord de compétitivité. Le rapport décrit aussi l’angoisse, la méfiance, la colère du personnel envers Renault.
Deux mois d’intenses réflexions permettent à la direction d’aboutir à ce stupéfiant constat : «Certains collaborateurs ressentent une certaine forme de pression et nous voulons changer cette perception», dit le directeur de l’usine à l’AFP. Le plan d’action: «Nous allons favoriser les temps d’échanges entre les collaborateurs et la hiérarchie lors de petits déjeuners ou événements festifs.»
Rien qui ne coûte aux actionnaires. Pas de chance : un autre salarié s’est suicidé le 30 janvier sur le site ! Cela suffit, ce n’est pas d’hypocrisie dont nous avons besoin mais de vrais améliorations de nos conditions de travail.