Pour Renault, des bénéfices avec ses participations financières
L’argent « cash » qui est rentré dans les caisses de Renault au cours des six premiers mois de l'année 2010, c’est à dire le « cash flow », s’est élevé à 1,4 milliards d’euros.
Le Groupe continuera de se concentrer au cours du second semestre sur son principal objectif, un free cash flow positif pour l’année 2010. » a déclaré Carlos Ghosn, Président-Directeur général de Renault. Le principal objectif, c'est la cash ou le fric : cela est dit clairement
En effet, à la suite de PSA, Renault a annoncé pour ce premier semestre un "résultat net " c’est à dire un bénéfice, de 823 millions d’euros, ce qui représente 4% de son chiffre d’affaires en augmentation de 23% par rapport à aux six premiers mois de 2009.
Ces résultats financiers ont d’abord été obtenus par des opérations financières. Il y a peu de communication sur ce chiffre : 70% de ce résultat net a été obtenu grâce aux participations de Renault chez Nissan et Volvo redevenues rentables. La mondialisation dans laquelle s’inscrit Renault casse l’emploi mais contribue à augmenter les résultats financiers. La leçon de choses est claire.
La production et la vente de voitures à la marque Renault ne représentent donc que 30% du bénéfice. Et ces profits gagnés par Renault automobile proviennent en majorité des activités réalisées en Amérique Latine, Turquie et Europe de l’Est.
D'autre part, la réduction des coûts a généré une économie de 330 millions d’euros sur le semestre, en ligne avec l’objectif de 500 millions sur l’année.
Comme pour PSA, les profits de Renault continuent d’être centralisés au siège des maisons mères de ces entreprises internationalisées. Mais pour les salariés, c’est austérité et suppressions d’emploi.
Au printemps dernier, rappelons nous, la direction de Renault avait finassé sur la revendication d’une prime de mlle euros pour tous. Elle voulait garder ce privilège pour les seuls hauts cadres. Et elle voulait atteindre, avant tout, ses objectifs financiers. Ce qu'elle a réussi, c'est ce que les travailleurts ont perdu.