Renault, un laboratoire de la descente aux enfers ?
Dans son espace blog, Mediapart a publié une contribution de Serco Aghian, salarié de Renault à Villiers Saint Frédéric. La lire dans sa toalité sur lespace blog de Medipart
La contribution débute ainsi :
Des réunions paritaires d'échanges sur le thème de la compétitivité entre la direction et les organisations syndicales ont eu lieu à un rythme soutenu. Et puis, brusquement, cette réunion qui devait être la dernière, s'est transformée en réunion de négociation, annoncée peu de temps auparavant. Bousculade et concentration du calendrier, on sent la direction fébrile. Car ce qui est appelé ici compétitivité se retrouve, dans cette entreprise du CAC40, découpée en plusieurs volets "négociables" portant parfois de jolis noms : Talent@Renault est l'un de ceux-ci. Tous ces nouveaux dispositifs ont le même but final : accroître les bénéfices en contraignant de plus en plus les salariés au prétexte d'une situation catastrophique en France et en Europe à laquelle Renault a sa part de responsabilité.
En 2008, à cause de la crise financière, Renault, comme d’autres entreprises, a subi des baisses conséquentes de volumes des ventes, qui ont vite été rattrapés dès l’année suivante. Et en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, Renault a remboursé sa dette à l’Etat (trois milliards d’euros de prêt) et a de plus accumulé onze milliards d’euros de trésorerie à fin 2011. Si les ventes en Europe et en France régressent légèrement, les volumes restent comparables au niveau de l’année 2010. Le péril n’est donc pas immédiat. Par ailleurs, il faudra expliquer aux salariés pourquoi les délais entre la commande et la livraison d’une voiture sont si longs (entre 3 et 6 mois, sauf véhicules sur parc) si Renault est aux abois aux dires de la direction.
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