Renault une nouvelle fois condamné pour l'amiante
Une information du collectif de défense des victimes de l'amiante Renault Ile de France
Le Parisien a publié cet article
La veuve d'un salarié décédé en 2010 d'un cancer bronchopulmonaire recevra 90 000 € de dommages et intérêts.
Dès 2004, André Lancteau, du Collectif de défense des victimes de l'amiante Renault Ile-de-France, a alerté sa direction, inquiet de la présence d'amiante dans l'environnement de travail des salariés basés au centre technique de Rueil-Malmaison. « Nous avions déjà vu plusieurs collègues mourir de cancers », explique le sexagénaire. Depuis, d'autres techniciens ont aussi perdu la vie, frappés par des pathologies cancéreuses.
A la retraite depuis onze ans, André Lancteau continue son combat au sein du Collectif de défense des victimes de l'amiante Renault Ile-de-France. Il a recensé une dizaine de morts pour le seul site de Rueil-Malmaison. « A Billancourt, cela concerne encore beaucoup plus de monde », estime-t-il. André Lancteau entend aussi alerter celles et ceux qui ont pu se trouver au contact de l'amiante chez Renault. « Ils doivent être prévenus du danger encouru et passer un scanner », insiste-t-il. Ces examens, il aimerait que Renault les prenne à sa charge. « C'est bien le minimum que la direction de l'entreprise puisse faire. »