Renault veut imposer sa compétitivité avant l'annonce de profits records

Publié le par Correspondants 5 février 2013

Nouvelle journée de débrayage chez Renault le mardi  5 février à l’occasion de la huitième séance  de soi disantes négociations entre syndicats et direction. La compétitivité que Renault veut imposer ne passe toujours pas et la demande de Montebourg aux salariés d’ accepter gel des salaires et mobilité forcée n’y change rien.
 
Au Mans, débrayage et le  rassemblement 500 personnes. Un grand feu et pneus et palettes devant l’entrée de l’usine. Il y eut ensuite  un défilé sur la rocade et une prise de parole devant le domicile de Stéphane le Foll, ministre de l’agriculture et élu de la ville.

A Sandouville, à l’appel de la CGT et de FO, 200 grévistes qui ont fait une tournée dans les aeliers et bloqué la zone industrielle

A Flins, à l’appel de la CGT et de la CFDT, les deux débrayages équipe du matin et de l’après midi ont été perturbés par l’annonce par la direction de journées non travaillées les jours suivants avec pour fonction de démobiliser certains grévistes. Une production perturbée.

A Cléon, les syndicats CGT et FO ont appelé à une "opération usine morte" mais les manœuvres anti grève de la direction ont été encore plus importantes. Dès l’après midi de lundi, l’encadrement a fait le tour des services pour inciter le personnel à prendre massivement des congés CTI.et avertir d’une possible fermeture de l’usine. Pas vraiment un lock out, mais le grand jeu pour réduire au maximum le nombre de grévistes. Finalement, on a compté 150 grévistes sur les piquets à 5h30 du matin et 190 sur les piquets à 14 heures. Grévistes plus congés suscités par la direction : pas de production de toute la journée.

A Lardy et Guyancourt, aussi des débrayages. Des délégations se sont rendus à Aulnay au meeting de soutien aux grévistes tenu dans l’après midi.

La direction de Renault a eu recours à de nouvelles pratiques anti grève car son enjeu est de parvenir à un accord de capitulation avant le 13 février. La radio BFM Businss a vendu la mêche.

"Pour le constructeur, il est essentiel de trouver un accord avant le mercredi 13 février. Passé ce délai, il sera plus compliqué d'imposer des efforts aux salariés.La raison est toute simple : le groupe Renault publiera ses résultats financiers jeudi prochain, le 14 février. Des comptes qui seront approuvés lors d'un conseil d'administration, la veille. Or, les résultats s'annoncent convenables, dégageant une marge opérationnelle supérieure à 7%.

Plus difficile dans ces conditions de justifier auprès des syndicats la nécessité de gagner en productivité"

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