Solidarité avec les travailleurs de l'usine Renault à Bursa en Turquie
Tract diffusé par le syndicat CGT de Renault Flins
Lundi 12 et mardi13 novembre, l’usine de BURSA en Turquie a été paralysée par un mouvement de grève. Patron et syndicats sont en négociation sur les hausses de salaire pour la période 2012/2014. Les travailleurs de cette usine ont protesté contre la proposition d’une hausse de 18% des salaires mis en avant par le syndicat unique. Ce syndicat a été mis en place par le régime militaire turc et il n’est pas celui choisi librement par les travailleurs de l’usine.
Les travailleurs estiment en effet que 18% de hausse de salaire face à la flambée des prix c’est insuffisant. Les grévistes ont mis en avant une hausse d’environ 40% comme par exemple : le gaz. Le litre de gasoil est encore plus cher qu’en France, il est de plus 2€.
Pour rappel, le SMIG en Turquie est à 400€ et les salaires chez Renault vont de 500 à 1.000€ En clair l’inflation est énorme et les salaires ne suivent pas.
L’usine compte 6.200 travailleurs. La grève est partie lundi 12 novembre après-midi de Tôlerie et a rapidement touché le montage et les autres secteurs.
Pour éviter la contagion à l’équipe de nuit, la direction a annulé la séance de travail de nuit et fait intervenir la police turque. Pour disperser le rassemblement devant l’usine, des affrontements ont eu lieu et 3 travailleurs ont été blessés.
La direction a considéré que la grève était illégale puisque le syndicat « maison » n’a pas appelé. Elle a procédé aux licenciements immédiats de 21 travailleurs.
Les travailleurs se sont mobilisés pour défendre leurs droits. Renault les a réprimés par des coups et des matraquages avec l’aide de la police, de ses cadres et même de délégués du syndicat « maison ».
Les travailleurs turcs ont par le passé démontré leur capacité à résister et se battre contre les pires dictatures et Renault d’une façon ou d’une autre devra céder aux revendications des travailleurs.
La CGT du groupe Renault a écrit à la direction générale pour protester contre les licenciements et les méthodes de Renault BURSA et a demandé la réintégration immédiate des travailleurs licenciés.