Une grève en Italie chez l'équipementier LEAR

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Un article sur les conditions de travail et une grève en Italie chez l'équipementier LEAR. publié par sinistra anticapitalista

*Dans la vision du PDG de FIAT, Marchione, ,la grève est l'ennemi, l'instrument de lutte que les directions patronales doivent étouffer par tous les moyens de répression. De fait dans toutes les structures qui font partie de la galaxie FIAT automobile, cette "recette "a été mise en oeuvre sans scrupule, faisant pression grâce aux menaces de délocalisations de la production ou à la non réalisation des investissements prévus.

Ceci s'est produit aussi à la LEAR, un équipementier automobile qui fabrique des sièges pour la marque MASEARATI. La direction de l'entreprise a cherché à endoctriner les travailleurs, leur demandant une rupture avec le passé et un changement de mentalité.. "Nous avons tous écrit "Lear" sur nos chemises ,nous sommes tous une grande famille" et une rupture avec un passé d'activité syndicale.  La peur de se retrouver au chômage et l'absence depuis presque 2 ans de représentants syndicaux dans les ateliers ont pesé et beaucoup de travailleurs(euses) ont baissé la tête, le travail étant le seul espoir de joindre les deux bouts à la fin du mois même avec quelques difficultés. Et la direction à profité de tout cela, recourant de façon sauvage aux heures supplémentaires pour parer aux ratés de la production, imposant une charge de travail supplémentaire à des travailleurs déjà épuisés..  

Les voitures « premium », voitures de luxe, sont beaucoup plus difficiles et pénibles à produire et la sellerie ne fait pas exception. Les efforts prolongés demandés ont des répercutions dévastatrices avec des troubles musculo-squeletiques, les TMS, qui frappent less ouvriers. 

 

Pour ces raisons, vendredi 25 octobre 2013, suite à l'assemblée syndicale, les travailleurs de Lear se sont mis en grève, avec un pourcentage remarquable de participation, dans ce contexte où pèse encore la peur de perdre son emploi: : 100% pour la première équipe, et 96% pour la seconde.

Bien que la peur soit encore présente, à la fin c'est la dignité qui prévaut.  Nous sommes des hommes et des femmes, pas des machines comme le voudrait le"Marchionisme". La peur peut faire baisser la tête pour un temps mais après la tête se redresse et et on peut regarde droit dans les yeux -en signe d'estime et de fierté de soi - ces serviteurs du capitalisme sauvage qui nous voulaient consentants à leur système.

 

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