Les Google et Apple imposent de nouvelles concurrences dans l'industrie automobile
L'industrie automobile mondialisée connaît une nouvelle phase de ses restructurations et de sa concurrence avec l'irruption des firmes ayant accumulé des milliards de dollars de profit dans les domaines de la « haute technologie », les Apple, Facebook et autres Google. Beaucoup de ces annonces visent à appâter, boursicoteurs et clients.
La presse économique rend compte d'une étude (1) qui recense les acquisitions (rachat, prise de participation et joint-ventures) réalisées dans les domaines de la voiture autonome, de la connectivité, de l'électrification et des nouveaux services de mobilité (VTC, co-voiturage...), entre 2012 et 2017. On est là dans le domaine des investissements qui ont été réalisés. Ces domaines qui ne représentaient que 2% du nombre total des fusions acquisitions du secteur automobile en 2012, ont représenté 19% des opérations en 2017.
L'étude indique que sur les 77,5 milliards de dollars investis entre 2012 et 2017, 9,7 milliards l'ont été par les constructeurs, 30,3 milliards par les équipementiers, et 37,5 par les seuls géants de la « High Tech », alors qu'ils ne pesaient quasiment rien dans cet univers avant 2012. Le changement de rapport de forces entre constructeurs, équipementiers et nouveaux acteurs de la haute technologie est à l'oeuvre
Alors que les leaders du high-tech disposent de ressources financières considérables pour investir dans les domaines de la voiture du futur, les profits accumulés par les firmes automobiles classiques ne permettent pas de suivre ce rythme. On annonce aujourd'hui des accords entre Renault-Nissan et Google d'une part, Volkswagen et Apple d'autre part.
Dans le même temps, les constructeurs automobiles, rattrapés par leurs trucages et leurs mensonges à la pollution, sont contraints, selon l'étude citée, de dépenser les deux tiers de leurs moyens de recherche pour mettre les moteurs thermiques au niveau des nouveaux tests d'homologation.
Voitures individuelles électriques et autonomes ne sont pas une solution à la crise écologique et au réchauffement climatique. Mais c'est une incontestable tentative de trouver de nouveaux débouchés fondés sur une exacerbation de l'individualisation des moyens de déplacement. Vous avez aimé les patrons de Ford, Toyota ou Renault, vous adorerez les nouveautés d'Apple, Google ou Amazon !
(1) Etude du cabinet de conseil en stratégie Advancy
Lire article de l'Expansion :
https://lexpansion.lexpress.fr/actualite-economique/les-constructeurs-auto-menaces-par-les-geants-de-la-tech_2035605.html