Renault : augmentation des bénéfices et dividendes
Renault a annoncé un résultat net, c'est à dire un bénéfice, de 3 milliards d'euros pour 2015. Ce chiifre, 2,96 milliards d'euros exactement, est en hausse de 48,1 %, par rapport à l'année dernière. La marge opérationnelle, le taux qui mesure combien rapporte le capital investi dans une entreprise, a atteint 5,1 % contre 3,9% en 2014. C'était l'objectif de Renault pour 2017 atteint donc avec deux ans d'avance sur le programme de Ghosn. Et le dividende par action Renault va augmenter de plus de 25% passant de 1,90 à 2,40 euros.
Les deux tiers de ce bénéfice proviennent de la contribution de Nissan, Renault récupérant pour 2 milliards d'euros de dividendes, étant actionnaire à 43 % de Nissan. La contribution de Nissan aux résultats financiers de Renault a encore augmenté puisqu'elle est passée de 1,559 milliard d'euros en 2014 à 1,976 milliard en 2015.
Le reste du bénfice provient des activités de production des usines Renault réparties dans le monde entier. L'année 2015 a connu explosion de plus de 55% des ventes de Renault aux autres constructeurs automobiles.
Ainsi Renault fabrique dans son usine de Maubeuge le Citan de Mercedes, développé sur la base d’un Kangoo. A Batilly, Renault produit le Movano d’Opel, un Master Renault doté d’un badge allemand. En 2016, Renault produira à Sandouville le prochain Fiat Scudo, un cousin du Trafic. Après des dizaines de milliers de suppressions d'emplois, le recours massif au travail précaire et le blocage des salaires, les usines Renault en France sont devenues compétitives au regard de la concurrence capitaliste. Voilà ce que montre ce "mécano".mondialisé auquel Renault réussit à participer.
Cet accroissement des bénéfices de Renault est mis au service des seuls actionnaires : le dividende par action Renault va augmenter de plus de 25% passant de 1,90 euros pour les résultats 2014 à 2,40 euros pour les résultats 2015. Dans le même temps, conséquence de l'accord de compétivité imposée aus salariés, les salaires restent bloqués. Preuve est une nouvelle fois faite que le travail des salariés sert à enrichir les actionnaires.