A PSA Rennes comme à Renault Cléon refus des provocations patronales

Publié le par NPA Auto Critique

Dans l’automobile PSA devenu Stellantis et Renault multiplient provocations, remise en cause des droits et flexibilité à outrance. Les pannes de production dues à la pénurie des semi conducteurs, les investissements énormes pour aller vers l’électrique : c’est sur les salariés que les coups pleuvent.

A l’usine PSA de Rennes La Janais, les 10 samedis annoncés travaillés d'ici au 18 décembre se cela ne passe pas alors que l’usine tourne au ralenti en semaine, en raison de la pénurie de semi-conducteurs. Et cela passe d’autant moins que cela se cumule avec t les faibles salaires reçus fin septembre :  300€ de perdus en moyenne. Par exemple 1249€ net avec 17 ans d'ancienneté mais il y a pire, avec des contrats pro n'ont touché que 900€.

Le résultat, 150 salariés de l’usine  PSA de Rennes La Janais ont débrayé ce vendredi 1er octobre 2021, à partir de 11 h 30. Le mouvement a été lancé à l’initiative de la CGT qui a fait tout un travail d’explication les jours précèdent. la CFDT avait également appelé à débrayer, pas au même endroit et apparemment pas à la même heure…mais dans la matinée du débrayage s’est finalement ralliée. Le SIA, syndicat du côté du patron, a rejoint lui aussi le mouvement en milieu de matinée. FO n'a pas eu le choix et a appelé juste quelques minutes avant le début du débrayage.

Résultat : un débrayage réussi ce matin avec 100 ouvriers au montage et 50 au Ferrage contre les pertes de salaire dues au chômage et contre l'avalanche de tous les samedis et jours fériés annoncés jusqu'à noël. La production a été bloquée. Le débrayage a été popularisé dans les autres usines PSA confrontées au même type d’attaques. Un encouragement à résister aux mauvais coups patronaux.

Chez Renault pas une semaine sans une nouvelle attaque. Après l’annonce des 2000 nouvelles suppressions d’emplois dans l’ingénierie tertiaire, c’est la flexibilité que Renault veut encore aggraver dans tous les établissements et faire accepter par quelques syndicats complaisants. Dans l’usine de Cléon les plans de la direction annoncés dans les réunions d’UET ont entraîné colère et écœurement parmi toutes les catégories de salariés. Les provocations sot nombreuses : possibilité d’allongement obligatoire du temps de travail d’1h tous les jours, le temps de pause de 20 minutes aujourd’hui rémunéré ne le sera plus pour tous les intérimaires et les nouveaux embauchés

La CGT de l’usine de Cléon a appelé lundi 4 octobre à des débrayages et des assemblées générales pour les 3 équipes. Un total de 600 ouvriers participa aux débrayages. Ce fut un succès marquant un refus des propositions de la direction et des accords qu’elle voudrait faire passer.

Parfois il y a la provocation de trop qui suscite colère et mobilisation. Aujourd’hui c’est un petit mais incontestable réveil témoignage d’un changement de climat. Trouvons les moyens de bloquer ensemble les mauvais coups patronaux.

A PSA Rennes comme à Renault Cléon refus des provocations patronales

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