Chez Fiat, le chantage à la flexibilité
Depuis plusieurs mois, Fiat tente d'imposer une flexibilité accrue aux travailleurs de l'usine de Pomigliano d'Arco. La relocalisation de la production de Panda aujourd'hui fabriquée en Pologne contre une remise en cause des droits sociaux en Italie.: voilà le "marché" truqué que propose Fiat.
Alors que dans un premier temps, les plans de Fiat avaient été repoussés, plusieurs syndicats ont finalement accepté de se compromettre. Un référendum vient d'avoir lieu parmi les salariés.
62% des travailleurs ont finalment voté pour les mesures patronales. Mais ce n'est pas encore assez pour la direction qui voulait un plébiscite. Fiat avait en effet indiqué qu’il voulait au moins 70 % des votes en faveur du « oui » pour relocaliser la fabrication de la Panda sur le site napolitain.
Le plan de Fiat prévoit notamment un passage à 18 rotations d’équipes sur six jours, au lieu de 10 sur cinq jours, ainsi qu’une augmentation des heures supplémentaires et une réduction des pauses. « J’apprécie le comportement des syndicats et des personnels qui ont compris et partagé son engagement en vue de donner des perspectives à l’usine de Pomigliano, mais, compte tenu de l’enjeu : un investissement de 700 millions d’euros, je prends acte de l’impossibilité de trouver un accord avec ceux qui s’opposent au plan de relance, avec de faux prétextes », Voilà ce que vient de déclarer le président de Fiat, ouvrant la voie à unepossible recrutement par une nouvelle société des seuls ouvriers acceptant l'accord et au licenciement des 40% d'opposants.
Le blog NPA Auto Critique publiera dans les jours qui viennenet le point de vue de camarades italiens impliqués dans cette lutte.