Chez MBF Technolgie dans le Jura, quatre membres de la direction retenus
La grève se poursuit chez MBF Technologie dans l’usine de Saint-Claude dans le Jura. Le directeur industriel du groupe Arche, propriétaire de MBF Technologies, l’avocat du groupe, le directeur et le directeur des ressources humaines du site de Saint-Claude ont été retenus plus d’une journée.
Les grévistes les empêchent de quitter les locaux depuis hier après-midi, à la suite d’une réunion consacrée au plan de licenciement de près de la moitié des 450 postes.
Les quatre membres de la direction ont été libérés le vendredi 10 juin dans l'après midi.
Début juin, les salariés avaient déjà retenu pendant une nuit le directeur et le DRH du site jurassien après l’annonce d’un prochain plan social.
Depuis, environ 80% des salariés ont cessé le travail, bloquant les accès de l’entreprise et sa production.
MBF (Manzoni-Bouchot-Fonderie) est une entreprise sous traitante de l’automobile (principaux clients, Renault et Peugeot). Actuellement 450 salariés y travaillent. Lors du Comité d’établissement de début juin, 199 licenciements ont été annoncés.
La direction de cette entreprise de fonderie d’aluminium avait déjà licencié 76 personnes en 2009 et touché d’importantes sommes versées par les pouvoirs publics, en particulier des collectivités locales.
Une partie des travailleurs entend en découdre immédiatement. . Lors du comité de pilotage de la filière automobile en Franche Comté réuni à Besançon lundi 6, la CGT a mis en garde contre de nouvelles suppressions d’emploi chez les équipementiers de rang 2. Il y a quelques mois, Claude Cham, président de la plateforme automobile et de la fédération des industries des équipements pour véhicules (FIEV) évoquait de 10 000 à 15 000 suppressions de postes chez les rangs deux et plus. A St Claude un candidat socialiste aux cantonales du haut Jura a appelé toute la gauche à se réunir pour défendre les salariés. La production est paralysée depuis le 6 juin
MBF Technologies, spécialisé dans la fonderie sous pression, a été repris en juillet 2007 par le groupe Arche, leader français de la fonderie sous pression d’aluminium à destination de l’industrie automobile. Ce groupe possède plusieurs uines en Frnace avec notamment la SAM dans le bassin de Decazeville en Aveyron.
Ses principaux clients sont Peugeot et Renault.Ce sont les donneurs d'ordre qui avec les patrons du groupe Arche sont responsables de ces plans de licenciement.