Retraites : la double peine des ouvriers
Ils veulent remettre en cause la retraite à 60 ans. Une étude de l'INED, institut national des études démographiques, publié en 2008 démontre la double peine qui frappe les ouvriers : durée de vie moins longue, incapacités plus précoces et plus longues que pour le reste de la population.
A 35 ans les ouvriers ont une espérance de vie de 41 ans, soit 4 ans de moins que la moyenne de la population et 6 ans de moins que les cadres supérieurs. .Mais encore plus discriminatoire, les ouvriers ne disposent à 35 ans que 24 années indemnes de toute incapacité grave, alors que les cadres supérieurs vivront en moyenne 34 années de leurs 47 restant à vivre indemnes de toute incapacité rave. L’écart est donc de dix ans.
Les cadres passent donc plus de temps sans incapacité que les ouvriers, surtout pour les formes les plus courantes. Ils sont moins exposés à ces altérations et gênes et s’en prémunissent plus facilement.
Ces différences persistent aux âges élevés. À 60 ans, les ouvriers et les ouvrières ont toujours une espérance de vie inférieure à celle des cadres : 19 ans et 25 ans pour les ouvriers et ouvrières, contre 23 ans et 27 ans pour les hommes et femmes cadres supérieurs.
Au total, l’espérance de vie plus courte des ouvriers ne les soulage pas pour autant d’années d’incapacité. Ils connaissent au contraire une période de vie avec ces difficultés plus longue. Les ouvrières passent en moyenne 22 années avec des incapacités de type I contre 16 années pour les femmes ca-dres supérieures. Pour les hommes, c’est 17 ans pour les ouvriers contre 13 ans pour les cadres.
Les ouvriers et les ouvrières ne sont pas seulement désavantagés face à la mort : au sein d’une vie plus courte, ils passent aussi plus de temps que la moyenne en situation d’incapacité. Les professions manuelles en général sont particulièrement touchées par les limitations fonctionnelles physiques ou sensorielles, qui concernent plus de 60 % des années à vivre après 60 ans.
Consulter l'étude complète de l'INED
Note : les incapacités retenues dans les chiffres présentés sont celles de type 1. Lls personnes ont déclaré au moins une limitation fonctionnelle résiduelle physique et sensorielle (difficulté à voir de près ou de loin, à enten-dre, à marcher, à se pencher ou à utiliser ses mains et ses doigts) ; la plupart n’engendre aucune gêne particulière dans les activités du quotidien mais dénote des besoins d’aide technique ou d’aménagement du domi-cile ou du poste de travail .
A 35 ans les ouvriers ont une espérance de vie de 41 ans, soit 4 ans de moins que la moyenne de la population et 6 ans de moins que les cadres supérieurs. .Mais encore plus discriminatoire, les ouvriers ne disposent à 35 ans que 24 années indemnes de toute incapacité grave, alors que les cadres supérieurs vivront en moyenne 34 années de leurs 47 restant à vivre indemnes de toute incapacité rave. L’écart est donc de dix ans.
Les cadres passent donc plus de temps sans incapacité que les ouvriers, surtout pour les formes les plus courantes. Ils sont moins exposés à ces altérations et gênes et s’en prémunissent plus facilement.
Ces différences persistent aux âges élevés. À 60 ans, les ouvriers et les ouvrières ont toujours une espérance de vie inférieure à celle des cadres : 19 ans et 25 ans pour les ouvriers et ouvrières, contre 23 ans et 27 ans pour les hommes et femmes cadres supérieurs.
Au total, l’espérance de vie plus courte des ouvriers ne les soulage pas pour autant d’années d’incapacité. Ils connaissent au contraire une période de vie avec ces difficultés plus longue. Les ouvrières passent en moyenne 22 années avec des incapacités de type I contre 16 années pour les femmes ca-dres supérieures. Pour les hommes, c’est 17 ans pour les ouvriers contre 13 ans pour les cadres.
Les ouvriers et les ouvrières ne sont pas seulement désavantagés face à la mort : au sein d’une vie plus courte, ils passent aussi plus de temps que la moyenne en situation d’incapacité. Les professions manuelles en général sont particulièrement touchées par les limitations fonctionnelles physiques ou sensorielles, qui concernent plus de 60 % des années à vivre après 60 ans.
Consulter l'étude complète de l'INED
Note : les incapacités retenues dans les chiffres présentés sont celles de type 1. Lls personnes ont déclaré au moins une limitation fonctionnelle résiduelle physique et sensorielle (difficulté à voir de près ou de loin, à enten-dre, à marcher, à se pencher ou à utiliser ses mains et ses doigts) ; la plupart n’engendre aucune gêne particulière dans les activités du quotidien mais dénote des besoins d’aide technique ou d’aménagement du domi-cile ou du poste de travail .