Ford Blanquefort : l'hypothèse d'une reprise par Punch s'écroule !

Publié le par NPA Auto Critique qui retransmet un communiqué du syndicat CGT Ford Blanquefort

Un communiqué du syndicat CGT Ford jeudi 21 février 2019

Sans surprise, Ford a rejeté le dernier projet de reprise proposé par Punch. Nous n'avons pas plus de précisions sur la façon dont cela s'est passé, on suppose que Ford a été expéditif et aussi peu coopératif qu'auparavant. 

Nous nous n'avons pas non plus de précisions sur le contenu du projet Punch, quels clients, quels niveaux de productions, quels investissements, quelles garanties pour les salariés ? Rien, aucun détails, comme si cela ne nous regardait pas. Les dirigeants de Punch ne se sont même pas présentés à la réunion téléphonée de ce jeudi. Aucune explication, ce qui nous pose un gros problème de transparence et de correction.

Conséquence immédiate, l'hypothèse d'une reprise par Punch s'écroule officiellement et même assez lamentablement. 

Nous ne comprenons pas d'ailleurs ce qui s'est vraiment passé entre lundi soir (date de remise à Ford du nouveau plan) et hier mercredi 20 au soir lors de la rencontre Ford-Punch à Cologne.

Nous supposons que Ford va rapidement confirmer la fermeture de l'usine (quelle victoire !) avec l'aboutissement de son PSE dans les jours qui viennent.

L'Etat, le ministère du travail, la Direccte pourraient (ou devraient) homologuer ce PSE de fermeture, qui est exactement le même que celui qui avait été refusé et rétorqué par la Direccte le 29 janvier. 

C'est grotesque. Il suffit donc à Ford d'insister pour gagner enfin, par le passage en force de son PSE.

L'Etat semble en mal d'imagination ou sans volonté réelle de se confronter à la multinationale Ford ou sans moyen réel. 

Mais la fermeture de l'usine reste pour nous injustifiable et scandaleuse (Ford fait des milliards de dollars de bénéfices et a empoché des dizaines de millions d’euros d’argent public). Le gâchis est énorme, 850 emplois directs et près de 2000 emplois induits. C'est une catastrophe pour la région.

C'est pour cette raison que nous refusons de nous résigner à cette liquidation, que nous refusons que l'usine devienne une friche.

L'échec de l'hypothèse d'une reprise n'est pas que l'échec de Punch. Et surtout cela ne doit pas conduire à se résigner à la fin de l'histoire. Il doit y avoir un plan B ! Et cela ne doit surtout pas être, ce à quoi se prépare Etat, un plan de « revitalisation » solution pipeau et en rien « originale ».

Lors de la prochaine réunion à Bercy, avec nous l'espérons le ministre Le Maire, nous bataillerons pour une véritable solution « originale », pour que l'Etat et les collectivités territoriales travaillent sur une stratégie industrielle, pour qu'une activité soit trouvée rapidement et soit installée dans les mois qui viennent sur le site.

Le syndicat Cgt-Ford.

Publié dans Ford, CGT Ford Blanquefort

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